Antoine Leconte (Laurent Lafitte) travaille à la télévision. Cynique et dominateur, il exerce sur ses collaborateurs comme sur ses proches une autorité implacable. Un animateur qu’il a évincé le blesse à bout portant. À sa sortie de l’hôpital, Antoine Leconte ne reconnaît plus son environnement.
N’est pas M. Night Shyamalan ou David Fincher qui veut. Sans doute Fabrice Gobert peut-il s’enorgueillir d’être l’auteur des Revenants, l’une des plus excitantes séries françaises qui soutient sans faillir la comparaison avec ses cousins d’outre-Atlantique. Sans doute son premier film Simon Werner a disparu, enquête kaléidoscopique autour de la disparition d’un lycéen, réussissait-il à exciter l’intérêt. Mais son second déçoit.
Il déçoit parce qu’il frustre. Il frustre du plaisir qu’on croyait y prendre durant toute la première heure. Une première heure tendue par la résolution d’un mystère : que s’est-il passé ? Pourquoi un patron de chaîne se retrouve-t-il du jour au lendemain à remplacer Miss Météo ? On imagine toutes sortes de scénarios : immense complot comme dans The Game, dédoublement de personnalité comme dans Fight Club, hallucination post-mortem comme dans Sixième sens ? La clé de l’énigme, révélée à l’ultime seconde, est, si je l’ai bien comprise, d’une étonnante pauvreté. Avec elle, tout le film s’effondre, comme un château de cartes, laissant le spectateur à sa frustration et, pire, à son humiliation : tout ça pour ça…
J’ai bien aimé…..