Alex (Kate Winslet) est photographe et se marie le lendemain. Ben (Idris Elba) est un chirurgien attendu pour une opération urgente. Ils sont tous deux bloqués dans l’Idaho et décide d’affréter un bimoteur. Hélas, l’avion s’écrase dans des montages enneigées.
La Montagne entre nous tente de croiser deux genres : le survival movie (nos deux héros survivront-ils au froid et à la faim ?) et la romance (finiront-ils par tomber amoureux ?). Toute ressemblance ne serait pas entièrement fortuite avec l’oubliable Six jours et sept nuits (1998) où Harrisson Ford – qui n’en avait déjà plus l’âge – et Anne Heche – dont la qualité du jeu se réduisait à son T-short mouillé – s’échouaient sur une île déserte, bravaient mille morts avant de fondre dans les bras l’un de l’autre,
Pour autant, malgré sa conclusion attendue et son épilogue inutile, La Montagne entre nous n’est pas un navet. Le charisme de ses deux héros le lui épargne de justesse. Kate Winslet, qui acquit à vingt-deux ans à peine une gloire intergalactique avec Titanic, a survécu à cet écrasant succès. Elle a fait carrière en jouant les rôles-titres de films aussi marquants que Eternal Sunshine of a spotless mind, The Reader ou Les Noces rebelles. Elle démontre ici qu’elle est aussi à l’aise sur un glacier que sur un iceberg.
La renommée d’Idris Elba est plus récente. Repéré dans la série The Wire, ce Britannique tout en muscles fait son trou. Son nom circule avec insistance pour remplacer Daniel Craig dans le rôle de James Bond. Certains s’en insurgent déjà n’imaginant pas un 007 noir. Son rôle dans La Montagne entre nous, où la couleur de peau du personnage importe peu, est un argument convaincant au soutien de sa candidature à la plus célèbre franchise du monde.