Matteo (Riccardo Scamarcio) et Ettore (Valerio Mastandrea) sont frères. Mais tout les oppose. Matteo vit à Rome dans un luxueux penthouse. Il travaille dans le monde de l’art. Homosexuel assumé, gros consommateur de cocaïne, il brûle la vie par les deux bouts. Marié, père de famille, Ettore vit encore en province non loin de sa mère et exerce la profession d’instituteur.
Matteo, qui y a des connections, a obtenu un rendez vous à l’hôpital pour son frère et reçoit avant lui les résultats des analyses qui lui ont été prescrites. Il apprend que Ettore est atteint d’un cancer incurable.
En 2002, Son frère, un film bouleversant de Patrice Chéreau racontait la lente agonie de Thomas (Bruno Todeschini), un homosexuel, confié aux soins de son frère Luc interprété par Éric Caravaca. Euforia reproduit la même trame.
L’homosexualité et sa difficulté à l’accepter n’est plus comme chez Chéreau le sujet principal du film. Dans le film de Valeria Golino, les deux frères sont séparés par une succession de choix opposés : lieu de résidence, profession, engagement sentimental. Tandis que l’un mène une vie de pop star, l’autre a une vie ordinaire. La maladie s’abat sur le second.
Le problème d’Euforia est de nous raconter une histoire cousue de fil blanc. Dès le départ, on sait que le mal dont est affligé Ettore est incurable et que l’histoire du film sera celle de son inexorable agonie. Dès le début du film, on se doute que, malgré leurs évidentes différences, l’épreuve rapprochera les deux frères car les liens du sang sont plus forts que tout.