Malgré ses diplômes, Petrunya est au chômage et est obligée de vivre chez ses parents, à trente ans passés, dans la petite ville de Štip en Macédoine du Nord.
Alors qu’elle vient de subir une énième humiliation lors d’un entretien de recrutement par un DRH tripoteur, elle croise le chemin de jeunes gens qui participent chaque année à une cérémonie traditionnelle : une croix en bois est lancée par le pope dans la rivière glacée et celui qui l’attrape se voit promettre du bonheur pour le reste de l’année.
Sans l’avoir prémédité, Petrunya plonge dans la rivière et attrape la croix. Son geste met le village en émoi : le concours est en effet traditionnellement l’apanage des hommes. Une journaliste de la capitale a filmé l’incident et entend lui donner une publicité. Pendant ce temps, Petrunya, murée dans son silence, refuse de rendre le trophée qu’elle a conquis de haute lutte.
Dieu existe, son nom est Petrunya est le meilleur film macédonien que j’ai jamais vu. C’est d’ailleurs le seul. C’est un bon motif pour aller le voir. Mais ce motif n’est pas suffisant.
Dieu existe, son nom est Petrunya a une grande qualité : son pitch. Il a un grand défaut : il s’y limite. Car une fois posé l’enjeu du film – Petrunya restituera-t-elle la croix qu’elle a conquise ? – le scénario fait du surplace. Il le fait d’ailleurs si bien que l’action, après avoir vagabondé dans la ville de Štip où l’on accompagne Petrunya depuis sa maison jusqu’à l’usine où elle passe un entretien sordide avant de revenir dans le centre ville où les paroissiens sont agglutinés, s’enkyste dans le commissariat où Petrunya est retenue et à la porte duquel la journaliste de Kanal Plus (sic) essaie de la filmer.
Il est difficile de dire du mal de ce film. Car son sujet est en or. Comment ne pas se rebeller contre une règle hors d’âge qui exclut les femmes d’une compétition ? Comment ne pas être horrifié par le machisme et le patriarcat que de telles règles révèlent ? Mais faute de donner corps à cette indignation, Dieux existe, son nom est Petrunya ne parvient ni à nous faire réfléchir, ni à nous émouvoir.
Salut ! Je trouve que c’est un très beau film sur la cause féministe. Je l’ai vu avec ma mère et on a adoré. Les scènes sont remarquables. Je mettrais 4/5.