New York. 1978. La mafia irlandaise tient Hell’s Kitchen, le quartier populaire de Midtown Manhattan.
Mais quand Kevin, Jimmy et Bob sont arrêtés, le pouvoir devient vacant et leurs épouses n’ont d’autres solutions que de le reprendre, quitte à passer une alliance avec les Italiens de Brooklyn. C’est pour chacune un défi différent : Claire (Elisabeth Moss sans sa cape écarlate ni sa cornette blanche) est une femme battue, Ruby (Tiffany Haddish) est noire dans un milieu qui ne l’a jamais acceptée, Kathy (Melissa McCarthy qu’on vient de saluer dans Les Faussaires de Manhattan) est certes heureuse en mariage mais n’a jamais réussi à s’émanciper d’une famille trop encombrante.
Les Baronnes pâtit de la comparaison avec Les Veuves de Steve McQueen sorti sur les écrans il y a moins d’un an et dont il reprend le même sujet : des femmes minorisées qui s’unissent pour reprendre le flambeau abandonné par leur mari. La recette n’est pas mauvaise, qui mélange film de mafia et féminisme #metoo. Les Veuves étaient toutefois meilleur, en raison de la patte de son réalisateur et des rebondissements de son scénario.
Les Baronnes, plus classique dans sa narration, est moins riche, qui n’a d’autre intérêt que sa reconstitution soignée d’une époque où Hells’Kitchen n’avait pas encore été gentrifié. Entre comédie façon Drôles de dames et polar, Les Baronnes ne sait malheureusement pas sur quel pied danser.
Il est sorti au cœur de l’été sans quasiment de publicité ni de projections de presse. Signe que Warner France ne croyait pas vraiment à son potentiel.