Alex (Eric Judor) a quarante-trois ans ; mais il ne s’est toujours pas émancipé de sa mère (Brigitte Roüan) auprès de laquelle il travaille dans la petite entreprise de dépannage automobile qu’elle dirige. Irresponsable mais pas mauvais bougre, il est incapable de tenir ses engagements mais toujours prêt à rendre service.
Un beau jour, il dépanne Prune et passe la nuit avec elle. Au matin, la belle a disparu et Alex est réveillé par ses trois enfants qui exigent son attention : un bébé pleureur, un Gavroche turbulent et une ado rebelle. Pour l’aider, il appelle au secours une assistante sociale (Laure Calamy).
Le pitch et la bande-annonce de cette comédie française sortie en 2018, formatée, au suspens éventé, ne m’attiraient guère. Mais je l’ai regardée sur la foi de plusieurs critiques qui saluaient – à raison – la qualité du jeu d’Eric Judor (qui, après une longue carrière en duo avec Ramzy, creuse désormais sa voie en solo) et – à tort – la profondeur de cette comédie.
Hélas le compte n’y est pas. Tout ce qu’on prévoyait arrive. Sans surprise. Sans nous amuser ni nous émouvoir. D’abord bien sûr la comédie gentillette façon Trois hommes et un couffin avec ses gags attendus : le marmot à langer, les bêtises du Gavroche, les doigts d’honneur de l’ado punk… Ensuite, inévitablement, le tournant vers le drame sentimental : Alex, comme de bien entendu, découvrira le sens des responsabilités en se coltinant cette sympathique fratrie.
La comédie n’est pas drôle, le drame social est convenu et le mélo tourne à la mélasse. À fuir.