Il y a deux façons de considérer La Sapienza d’Eugène Green.
L’une est de détester un film totalement artificiel où les personnages, leur diction empruntée, leur raideur ampoulée, leurs états d’âme embourgeoisés feraient passer Rivette ou Rohmer pour des boulevardiers putassiers.
L’autre est au contraire d’applaudir un chef d’œuvre de sensibilité, un merveilleux voyage dans l’Italie de la Renaissance, des bords du Lac Majeur aux terrasses de la Villa Médicis, au son de la musique sublime (forcément sublime) de Monteverdi.