Dans une région reculée de l’ancienne Allemagne de l’est tout juste réunifiée, deux inspecteurs que tout oppose, un ancien agent de la Stasi aux méthodes border line et un Allemand de l’ouest incorruptible, enquêtent sur la disparition de deux jeunes femmes. Les découvertes macabres qu’ils effectuent leur laissent augurer l’existence d’un réseau criminel à grande échelle.
Lands of murders est le remake fidèle de La Isla Minima, le thriller espagnol sorti en 2015. Il en a les qualités et les défauts. Comme lui, il prend le temps (le film dure plus de deux heures) de créer une « ambiance » glauque à souhait, en soignant les décors et les costumes. Les vues aériennes filmées en drone ne sont pas sans rappeler True Detective – dont je n’ai vu que la première saison tant j’ai entendu du mal de la deuxième – avec lequel Lands of Murders comme La Isla Minima partage le même sujet : deux flics dissemblables à la recherche d’un tueur en série.
Comme lui aussi, Lands of Murders a le défaut de raconter une histoire policière sans originalité. On a d’ailleurs l’impression que le réalisateur Christian Alvart s’en désintéresse, la bâclant dans un final convenu. Le plus intéressant était ailleurs : dans la description de cette Allemagne de l’est qui peine à s’occidentaliser, de ces périphéries asthéniques, lieu de tous les trafics qui prospèrent sur la misère crasse de la population.