Edmond (James McAvoy) travaille dans l’industrie du pétrole dans des pays dangereux : l’Irak, la Libye…. Il apprend que son fils, Ethan, sept ans, a disparu. Sa mère, Joan (Claire Foy), dont Edmond est séparé depuis plusieurs années et qui a refait sa vie avec un architecte, l’avait envoyé en colonie de vacances.
Edmond se précipite sur les lieux et y retrouve Joan, aussi désemparée que lui. Révolté par l’inertie de la police, il décide de mener seul l’enquête.
Christian Carion, réalisateur à succès de Joyeux Noël et L’Affaire Farewell, avait écrit, réalisé et produit en 2017 Mon garçon avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent. Il en écrit, réalise et produit le remake anglo-saxon, remplaçant les décors enneigés du Vercors par ceux aussi glaciaux, la neige en moins, des Highlands écossais en plein hiver.
Le film français comme son remake écossais ont été tournés selon un procédé original : son héros – Guillaume Canet dans le premier, James McAvoy dans le second – était laissé dans l’ignorance du scénario et improvisait à chaque scène ses réactions. Sans doute le tournage a-t-il été très amusant pour les intéressés. Mais le procédé ne présente aucun intérêt pour le spectateur dont j’écrivais déjà en 2017 qu’il « regarde Guillaume Canet découvrir avec de grands yeux ébahis et la bouche béante des rebondissements auxquels il ne sait pas vraiment comment réagir ».
Il y a plus grave. Si My Son, dans sa première partie crée une ambiance oppressante à souhait, grâce aux décors majestueux de l’Ecosse, il prend dans sa seconde une voie beaucoup plus conventionnelle. Le personnage de James McAvoy se retrouve mêlé à une histoire rocambolesque, dénuée de toute crédibilité et passablement téléphonée. On le suit, sans grande excitation, jusqu’à son dénouement prévisible. On le suit d’autant plus mollement que My Son reproduit, jusqu’à ses moindres plans, le déroulement de Mon garçon, dont on avait perdu le souvenir mais qui reflue pendant le film.