Back to Black est le titre de l’album le plus vendu d’Amy Winehouse (1983-2011) ainsi que de l’un des singles qui le composent. C’est aussi le titre retenu par Sam Taylor-Johnson pour le biopic consacré à la célèbre chanteuse londonienne.
Amy Winehouse a traversé les années 2000 comme une météorite. Sa voix, unique, sa musique, mélange de jazz, de soul et de RnB, et son apparence, ses tatouages, ses coiffures vintage et son maquillage, ont fait d’elle instantanément une star. Son décès tragique à vingt-sept ans à peine a encore grandi son aura.
En 2015, Asif Kapadia lui a consacré un documentaire remarquable, sobrement intitulé Amy. Voguant sur la popularité de la « Marilyn brune », Sam Taylor-Johnson (qui avait signé le premier épisode de la trilogie Cinquante Nuances de Grey) lui consacre un biopic.
Il suit chronologiquement la vie de la chanteuse depuis ses premiers succès jusqu’à sa mort. Avec une méticulosité appliquée, chaque épisode de la vie d’Amy est illustré par une de ses chansons dont la chanteuse écrivait elle-même les paroles : par exemple Rehab raconte son refus de suivre une cure de désintoxication, Back to Black son désarroi quand son amoureux l’a quittée pour renouer avec son ex-fiancée.
Sa liaison fusionnelle avec Blake Fielder-Civil est l’autre sujet du film. Ses chansons portent le témoignage de cette liaison orageuse marquée par les ruptures et les réconciliations, caractéristiques d’une « co-dépendance toxique ».
Back to Black repose tout entier sur les – frêles – épaules de son héroïne, interprétée par Marisa Abela. L’actrice britannique de vingt-sept (!) ans, qui tenait un petit rôle dans Barbie, est particulièrement inspirée. Mais son interprétation, qui lui vaudra peut-être quelques récompenses méritées, ne suffit pas à sauver ce biopic auquel on préfèrera amplement le documentaire de Asif Kapadia.