Zé a dix-sept ans. Élève modèle de son lycée, il accepte parfois d’enfiler le costume traditionnel de chaman et de se faire le porte-parole des esprits pour porter secours aux proches qui le sollicitent. Mais lorsqu’il tombe amoureux de Maralaa, il sent ses dons divinatoires l’abandonner. Entre son amour et sa vocation, il devra choisir.
Pour qui a vu Si seulement je pouvais hiberner, Un jeune chaman a des airs de suite ou de redite. Mêmes paysages (les faubourgs d’Oulan Bator, la capitale de la Mongolie, battue par un vent glacial), mêmes personnages (une famille de paysans désargentés récemment déracinés à la ville) et même histoire (la sortie de l’enfance d’un adolescent trop sage).
Si l’on met de côté sa ressemblance avec le précédent film mongol sorti en France en janvier dernier, Un jeune chaman souffre de deux défauts. Le premier est l’inexpressivité, pour ne pas dire l’amateurisme de son acteur principal, que ne compense pas sa beauté marmoréenne dont l’affiche donne un aperçu. Le second est son scénario à l’enjeu binaire. Pour autant, Un jeune chaman n’est pas sans charme, le principal étant justement son exotisme : on ne voit pas si souvent ces paysages-là, ces physionomies-là, on n’entend pas si souvent cette langue-là, mélange étonnant de turc et de coréen, qu’on puisse s’en lasser.