Claus Drexel a sillonné la France, de la Corse à l’Alsace en passant par les Alpes, Paris, la Bretagne et le Béarn, pour aller y interviewer des « vieux ». Les plus jeunes sont octogénaires, les plus âgés ont dépassé le siècle. Seules ou en couple, à leur domicile ou en Ehpad, ces personnes (très) âgées portent sur leur vie un regard plein de philosophie et d’humanité.
Claus Drexel est un documentariste allemand qui a beaucoup travaillé en France. Les Vieux est sa sixième réalisation. J’ai gardé – et une personne qui m’est chère avec moi – un souvenir traumatisant d’Au bord du monde, qui filmait en 2014 des SDF parisiens, vivant dans une misère crasse et dans une solitude déchirante, dans les quartiers les plus cossus de la capitale.
Les Vieux est un documentaire plein d’empathie dont la forme et le fond m’ont rappelé Les Invisibles. Sébastien Lifshitz y arpentait la France profonde pour y interviewer, à leur domicile, des couples homosexuels souvent âgés dont l’image pépère était aux antipodes de celle, transgressive et lubrique, qu’on s’en fait parfois.
Les vieux d’aujourd’hui ressemblent-ils aux vieux d’hier ? J’aurais spontanément pensé qu’ils auraient changé. En particulier, peut-être parce que je me rapproche chaque année un peu plus d’eux, j’aurais cru qu’ils auraient été moins « vieux » aujourd’hui qu’hier. À ma grande surprise, Les Vieux montrent les mêmes pépés et mémés que ceux et celles que j’ai connus dans mon enfance. Certes, ils ne parlent plus de la Première Guerre mondiale, mais de la Seconde, qu’ils ont connue comme soldat ou comme victime de l’antisémitisme. Mais ils ont les mêmes tenues fatiguées et démodées, les mêmes accents rocailleux – alors que j’aurais pensé qu’avec la modernité et la télévision, les accents régionaux auraient disparu – les mêmes éclats de rire édentés et les mêmes troubles de l’audition.
L’échantillon sélectionné par Claus Drexel est sympathique. Trop peut-être. Sa principale qualité est de n’avoir quasiment aucun défaut. Plutôt Mamie Nova que Tatie Danielle. Mais on aurait mauvaise grâce de s’en plaindre.
Ces vieux portent sur la mort un regard étonnamment apaisé. Ils ne la craignent pas ; certains même y aspirent. Tous donnent l’impression d’avoir vécu des vies bien remplies et d’avoir conscience qu’il est temps à présent qu’elles s’achèvent. Voilà un message simple et rassurant pour les générations plus jeunes : vivre longtemps est le plus efficace antidote à la peur de la mort.
Patpro et son oncle Hỳjnõ vivent au cœur de la jungle amazonienne. Ils effectuent ensemble un voyage à Brasilia, Patpro pour y participer à une manifestation des peuples indigènes contre la politique du gouvernement Bolsonaro, Hỳjnõ pour y désenvoûter la fille de Patpro, que des mauvais rêves assaillent.
Rochebrune est une petite ville ardennaise frappée par la crise. Johnny (Pierre Lottin) a pris la tête des manifestants qui protestent contre la fermeture des forges. Il disparaît après le braquage d’un transport de fonds, la mort d’un des convoyeurs et le vol de plusieurs millions. Anna Werner (Léa Drucker), capitaine de gendarmerie à la SR de Reims, est chargée de l’enquête. C’est pour elle un retour dans la ville de son enfance. La disparition de Johnny provoque aussi le retour inopiné à Rochebrune de Paul (Bastien Bouillon, la révélation de
Dans les années 1860, dans l’Ouest américain, Vivienne le Coudy (Vicky Krieps), une jeune fleuriste élevée au Canada francophone, repousse les avances d’un jeune homme de bonne famille pour suivre au fin fond du Nevada Holger Olsen (Viggo Mortensen), un immigré danois taiseux. Le couple, malgré ses différences, est uni par un lien puissant que mettra à l’épreuve le départ d’Olsen pour la guerre.
Sandrine (Charlotte Gainsbourg) et Christophe Leroy (José Garcia) forment un couple uni depuis une vingtaine d’années. Ils ont deux enfants, Bastien et Loreleï. Mais les défauts de Christophe sont venus à bout de l’amour de Sandrine qui décide de divorcer. Refusant l’éclatement de sa famille, Christophe souhaite emmener sa femme et ses enfants pour un week-end de la dernière chance.
Max, Vivian et Tom sont inséparables. Elèves en classe de quatrième, ils vivent dans une petite ville des Ardennes frappée par la désindustrialisation. Pollux, la grande entreprise locale, est au bord de la faillite. La mère de Max (Emmanuel Bercot) y a travaillé avant d’en être licenciée ; celle de Vivian, syndicaliste, y mène une résistance qu’on sait perdue d’avance ; les parents de Tom en revanche sont d’un milieu plus aisé. Les trois amis économisent pour pouvoir partir ensemble en voyage scolaire. Mais leur solidarité sera mise à rude épreuve par la libération conditionnelle de Seb (Raphaël Quenard), le frère aîné de Max, perdu par ses mauvaises fréquentations et les embrouilles dans lesquelles il est sans cesse englué.
David (Louis Garrel) est en pleine conversation avec Willy (Raphaël Quenard) auquel le lie une solide amitié malgré leurs différences. David veut se débarrasser de Florence (Léa Seydoux) dont il n’est pas amoureux en la jetant dans les bras de son ami, méfiant. Florence, elle, plus amoureuse que jamais, a décidé de présenter David à son père (Vincent Lindon). Le quatuor va se retrouver dans un restoroute perdu au milieu de nulle part.
Les employés épuisés de Z Communication, une petite agence de communication japonaise, ont l’impression de vivre dans une boucle temporelle. Chaque lundi les retrouve au même endroit et dans le même état, après un week-end harassant et des nuits quasi-blanches passés au bureau pour réaliser un projet aussi urgent qu’inepte : une campagne de publicité pour une soupe miso effervescente.
Paul (Benjamin Voisin) est quintuple champion du monde de tir sportif. Sonia (Emmanuelle Bercot) le coache depuis son plus jeune âge. Si Paul a raté les deux dernières éditions des Jeux, il est fin prêt pour les JO de Paris 2024. Il y constitue pour la France un espoir de médaille d’autant plus stratégique que la première semaine de compétition s’est jusqu’ici avérée calamiteuse. Mais si Paul est sans conteste un sportif talentueux, c’est surtout un jeune homme immature et asocial qui supporte mal de partager sa chambre avec un nageur vanuatais (Rivaldo Pawawi) au comportement dilettante.
Colt Seavers (Ryan Gosling), un cascadeur, et Jody Moreno (Emily Blunt), une assistante réalisatrice, débutent une idylle, brutalement interrompue par le grave accident dont Colt est victime durant une cascade. Dix-huit mois plus tard, Gail Meyer (Hannah Waddingham), la productrice, l’envoie en Australie sur le tournage de Metalstorm, un blockbuster SF dont la réalisation a été confiée à Jody. L’acteur principal, la star Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson) dont Colt assure la doublure, a mystérieusement disparu. Gail demande à Colt d’enquêter discrètement.