En 1948, en Charente-Maritime, deux frères, âgés de six ans à peine, s’enfuient de l’orphelinat qui les hébergeait de peur d’être accusés d’un crime qu’ils n’ont pas commis. Ils se réfugient dans les bois et y survivent pendant six ans.
Le temps a passé. Michel (Yvan Attal) et Patrick (Mathieu Kassovitz) ont fait leur vie. L’un est devenu un brillant architecte, l’autre un grand médecin. Mais ils ont été marqués indélébilement par cette épreuve hors normes qui les a soudés à jamais.
Aussi incroyable qu’elle semble, Frères s’inspire d’une histoire vraie. Un carton nous explique qu’après la Seconde Guerre mondiale des centaines de milliers d’enfants avaient perdu leurs parents.
Comme son affiche, le scénario de Frères fait des allers-retours entre deux époques. On y voit alternativement les deux gamins lutter contre la faim et contre le froid avec comme seules armes leur ingéniosité et leur solidarité, et les deux adultes tenter de panser leur trauma (cette seconde histoire devrait logiquement se dérouler à la fin des années 80 mais, bizarrement, on y voit des téléphones portables).
Frères sonne faux. Il sonne faux dans la robinsonnade des deux orphelins, trop maquillés, trop bien coiffés pour être crédibles. Il sonne faux dans l’échappée des deux adultes dans leur cabane au Canada (fine allusion à Line Renaud !), qui ressemble là aussi plus à un séjour Découvertes qu’à un ermitage suicidaire.