Diamant brut ★★☆☆

Liane est à peine sortie de l’enfance. Mal aimée par sa mère qui l’élève seule, elle se rêve influenceuse. Avec ses maigres économies, elle a pratiqué une augmentation mammaire aux effets impressionnants et hésite à se faire refaire les fesses dans la foulée. Sur des talons interminables, faux cils, faux ongles, extensions capillaires, elle surveille anxieusement l’augmentation du nombre de ses followers sur Instagram. Elle a une ambition : participer à la neuvième saison de l’émission de téléréalité Miracle Island.

Agathe Riedinger signe son premier film. Il a eu les honneurs d’une sélection en compétition officielle à Cannes. Il repose tout entier sur les épaules d’une actrice débutante, Malou Khebizi, croisement improbable de la Nabila des Anges de la téléréalité et de la Rosetta des frères Dardenne. Elle est aussi horripilante que la première, aussi attendrissante que la seconde. Dure et fragile à la fois, on la sent sur la corde raide.

Sur le papier, Diamant brut avait tout pour séduire. Son problème vient de son scénario. Une fois le cadre dressé, les personnages installés, il fait du surplace, bloqué sur l’attente fébrile des résultats du casting auquel Liane a participé. On pressent la façon dont il se conclura, quand on mesure son anxiété croissante qui menace de la faire verser dans la folie, quand on la voit adopter des comportements de plus en plus dangereux avec les hommes dont elle attise le désir. On est doublement surpris. Et c’est tant mieux. mais cela ne suffit pas à sauver le film.

La bande-annonce

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