God Save the Tuche ☆☆☆☆

Cathy Tuche (Isabelle Nanty) est fascinée par la famille royale. L’occasion lui est enfin donnée de se rendre en Angleterre lorsque son petit-fils est sélectionné par la pépinière de jeunes talents d’Arsenal. Son mari, Jeff Tuche (Jean-Paul Rouve), sa mère et ses trois enfants l’accompagnent dans ce nouveau voyage.

Depuis 2011, Les Tuche est devenu une franchise bankable qui attire à chaque opus les spectateurs par millions – même si le quatrième a eu moins de succès (2,4 millions d’entrées) que le troisième (5,7). Ses personnages sont devenus des stars familières des cours de récré : Jeff, sa coiffure improbable, ses bananes, Cathy et son solide bon sens, la grand-mère punk, son sabir délirant et son alcoolisme pas très mondain, Stéphanie, la bimbo pas très futée, Wilfried, qui, contre tout entendement, entend réconcilier le rap et le bal musette et enfin Donald, le petit dernier surdoué…. Le ressort de chaque film est de placer cette famille si fièrement franchouillarde dans son exact contraire sociologique : Monaco (Les Tuche 1), les Etats-Unis (Les Tuche 2), l’Elysée (Les Tuche 3)….

Le succès des précédents épisodes appelle mécaniquement le tournage des suivants. La logique de ses franchises est délétère, qui s’éteindront quand le box office déclinera. On espère que ce sera bientôt le cas pour ces Tuche à bout de souffle qui recyclent, sans souci d’innover, les recettes éculées des films précédents.

Le Covid aidant, j’avais eu la curiosité de regarder à la télé le premier épisode. J’en étais ressorti traumatisé par autant de médiocrité. Mais, le souvenir de ce douloureux précédent s’étant évanoui, je me suis retrouvé dimanche dernier à une avant-première, juste avant le Maria de Pablo Larrain.

Je pensais me divertir gentiment. Je me suis copieusement ennuyé. Pire, je n’ai jamais ri. C’est peut-être le signe que je n’ai aucun sens de l’humour ou que je n’ai pas le même que celui de Jean-Paul Rouve, qui a remplacé derrière la caméra Olivier Barroux, qui a claqué la porte de Pathé, et de ses co-scénaristes. « Moi, je suis Français, je roule à droite » est l’une des plus bêtes et des plus poussives punchlines du film. Et si « Date de naissance ? Le jour de mon anniversaire ! » est sa réplique la plus drôle, je vous laisse imaginer le reste…

La malheureuse Elizabeth II doit se retourner dans sa tombe….

La bande-annonce

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