L’Énigme Velázquez ★★☆☆

Velázquez occupe dans l’histoire de la peinture une place originale. Il est universellement reconnu comme l’un des plus grands peintres qui soient ; mais il est relativement oublié. C’est à cette énigme que s’attaque Stéphane Sorlat avec le dernier volet d’un triptyque dont il avait produit les deux premiers : Le Mystère Jérôme Bosch en 2016 et L’Ombre de Goya en 2022.

Son documentaire est d’une facture très classique. On y entend en voix off Vincent Lindon, au timbre reconnaissable entre mille. On y voit des conservateurs, des critiques d’art ou des artistes (parmi lesquels mes amis Isabel Coixet et Guillaume Kientz #Namedropping) analyser l’oeuvre de Velázquez. On y voit surtout les peintures du maître, dont la caméra scrute les moindres détails. Les Ménines – analysé par Foucaut comme une subversion et revisité par Picasso – a droit à la place qu’il mérite : cette oeuvre étonnante renverse, on le sait, la perspective, nous mettant à la place du couple royal dont le peintre est en train de faire le portrait devant leurs enfants amusés.

L’Énigme Velázquez ne révolutionnera pas le cinéma. Pas sûr qu’il vaille la peine d’aller le voir en salles. L’offrir à ses beaux-parents ou à ses petits-enfants, s’ils manifestent une velléité de s’orienter vers les Beaux-Arts, en coffret DVD avec Bosch et Goya à Noël, devrait faire l’affaire. Il n’en reste pas moins l’occasion d’une découverte intelligente et sensible d’un des peintres les plus marquants de l’histoire de l’art.

La bande-annonce

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