Dans un futur « un peu trop proche », la robotique a envahi notre quotidien. Des robots intelligents assument des fonctions de plus en plus nombreuses : l’assistance ménagère, la garde des personnes âgées, l’éducation… Max (Blanche Gradin), est une professeur agrégée mise au chômage par un robot. Elle élève seule sa fille Paula, neuf ans. Hostile à la robotisation de la société, elle vit de petites combines. Mais, quand sa fille lui est retirée, Max n’a d’autre solution que de s’adjoindre l’aide d’un robot T.0 pour retrouver sa trace.
Un monde merveilleux est un film burlesque qui repose tout entier sur l’humour grinçant de Blanche Gardin. Il imagine un futur proche qui ressemble beaucoup au nôtre sinon que les robots y occupent, pour le meilleur et pour le pire, une place plus grande. Il imagine également, ce qui semble parfaitement crédible, que cette robotisation suscite en même temps engouement et résistance.
La subtilité du film réside dans son absence de manichéisme. Max ne se réduit pas à sa robophobie. La complicité qu’elle noue avec T.0, un vieux robot sujet aux pannes (dans la peau duquel se sont glissées deux actrices Angélique Faugière et Lucie Guien), l’a fait lentement évoluer.
L’humour triste de Blanche Gardin fait souvent mouche. Mais il ne suffit pas à pimenter un film bien fade au parfum de téléfilm sponsorisé par la région des Pays de la Loire (on reconnaît les paysages de la presqu’île de Guérande). Il aurait fallu l’audace d’un Quentin Dupieux pour ajouter au scénario bien sage la touche de fantaisie qui manque à ce Monde merveilleux.