Moi, ma mère et les autres ★☆☆☆

David est un Juif gay qui vit en Italie loin de sa famille. La mort d’un oncle l’oblige à revenir à Buenos Aires. Son père est plongé dans un profond coma ; sa mère le veille à son chevet et n’arrive pas à imaginer sa mort pourtant certaine. David, lui, cherche sa place, dans un monde qui ne lui en fait pas.

Moi, ma mère et les autres est une comédie familiale douce amère, une tragédie pas vraiment tragique, bref une tramédie comme il est désormais convenu de qualifier ce genre de films. Son titre original, passablement intraduisible, Los domingos mueren más personas [le dimanche est le jour de la semaine où on enregistre le plus de décès], est d’ailleurs bien dans la tonalité de ce film à l’humour triste.

On s’attache à son héros, David, un gros nounours dépressif, qui enchaîne les rebuffades amoureuses auprès de tous les hommes qu’il tente en vain de draguer. Pourtant, il n’a rien de très sympathique cet anti-héros égoïste en surpoids, qui n’offre à sa mère rongée par l’angoisse et le chagrin qu’un soutien bien parcimonieux avant le tout dernier plan.

Iair Said, qu’on avait aperçu dans Los Delicuentes interprète le rôle principal et tient la caméra. Marche-t-il sur les pas de Woody Allen avec ce personnage ? Si tel est le cas, c’est hélas avec moins d’humour et moins de profondeur. Aussi propre soit-elle, sa mise en scène a un parfum de déjà-vu qui lui ôte quasiment tout intérêt.

La bande-annonce

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