Animal Totem ☆☆☆☆

Un mystérieux individu en costume cravate (Samir Guesmi) quitte l’aéroport de Beauvais avec une valise à roulettes menottée à son poignet gauche. Coupant à travers champs, il marche droit devant lui vers Paris. En chemin il fait plusieurs rencontres.

J’ai longtemps été déconcerté par le cinéma des Delépine-Kervern, ses personnages taiseux, son humour absurde, les banlieues anomiques qu’ils filment sous toutes les coutures : MammuthSaint-AmourI Feel Good… J’avais plus aimé leurs deux derniers films, peut-être car ils semblaient tourner le dos à cette veine absurde trop hermétique pour moi  : Effacer l’historiqueEn même temps

Hélas pour moi, Animal Totem, tourné par le seul Délépine, semble renouer avec l’esprit des premiers films du duo. Comme Aaltra, comme Mammuth, comme Saint-Amour, Animal Totem est un road movie. Le genre est paresseux ; car il permet de filmer une succession de saynètes sans rime ni raison. C’est l’occasion aussi de faire venir sur le plateau les amis du réalisateur pour un bref passage – et un gueuleton auquel hélas le spectateur n’est pas invité : Yolande Moreau, Pierre Lottin, Patrick Bouchitey, Harpo Guit…

L’identité de Darius et sa mystérieuse destination constituent l’enjeu du film. J’avais longtemps pensé qu’il s’agissait d’un Andromédien (référence !) aux pouvoirs surnaturels. Le titre du film et les animaux rencontrés en cours de route, par les yeux desquels certaines scènes sont filmées, auraient dû me mettre la puce à l’oreille. La résolution de ces mystères n’en est pas moins platement décevante. Tout ça pour ça…

La bande-annonce

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *