Le documentariste espagnol José Luis López-Linares, met face à face deux géants : le peintre Francisco de Goya (1746-1828) et l’écrivain Jean-Claude Carrière (1931-2021).
L’œuvre de Goya aurait mérité à elle seule un documentaire. Il fut, entre Velazquez deux siècles plus tôt et Picasso un siècle plus tard, le plus grand peintre espagnol, dont l’oeuvre documente une des périodes les plus troubles de l’histoire de la péninsule et frappe par sa modernité.
L’idée de génie de José Luis López-Linares – qui nous avait déjà guidé dans les salles du Prado à la découverte du Jardin des délices de Jérôme Bosch – est de nous faire découvrir cette œuvre avec Jean-Claude Carrière. Carrière était un homme aux mille talents, écrivain, scénariste, metteur en scène et à la culture encyclopédique, qui entretenait avec l’Espagne une relation particulière. Il fut longtemps le plus proche collaborateur de Luis Buñuel, dont il signa le scénario de pas moins de six films : Le Journal d’une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie…
À près de quatre-vingt-dix ans, Carrière entreprend pour ce documentaire son dernier voyage en Espagne. Il en a conscience. Appuyé sur une canne, la démarche hésitante, il est au crépuscule de sa vie. Mais il n’a rien perdu de sa lucidité ni de son intelligence. Sa voix grave est toujours aussi élégante, sa scansion toujours aussi majestueuse. Avec son immense culture et cet éclair d’ironie dans son regard qui ne le quitte pas, il nous raconte, sans jamais en rajouter, les chefs-d’œuvre que l’oeil de la caméra caresse : Le Portrait de la duchesse d’Alba, Le sommeil de la raison produit des monstres, Les Majas nue et vêtue, Saturne dévorant un de ses fils et Tres de Mayo bien sûr.
L’Ombre de Goya ne révolutionne pas le genre. Sa sortie en salles ne se serait pas justifiée si les documentaires n’y drainaient désormais un public que les fictions peinent à séduire. Mais il nous fait passer un moment agréable et nous donne le sentiment éphémère d’être plus intelligent et plus sensible que nous ne sommes.
Rachel (Virginie Efira) rencontre Ali (Roschdy Zem) à un cours de guitare. Elle est enseignante, quadragénaire, sans enfant ; il travaille dans le design automobile, a peut-être une dizaine d’années de plus qu’elle et une petite fille de quatre ans et demi, Leïla, dont il partage la garde avec son ex-femme (Chiara Mastroianni).
Franz Biberkopf (Fassbinder en personne dans le rôle principal) est un ancien forain au chômage. Sans éducation, d’un milieu très modeste, homosexuel en mal d’amour, il rencontre dans une pissotière Max, un antiquaire, qui lui présente Eugen, un fils de bonne famille. Entretemps Franz a miraculeusement gagné un demi-million de marks au loto.
Avant son mariage, Jeanne (Noémie Merlant) part avec trois amies en Roumanie enterrer sa vie de jeune fille. À une station-service, leur voiture leur est volée. Les jeunes filles sont recueillies par Nino, un jeune Gitan, et par sa famille qui accepte de les héberger. Entre Jeanne et Nino naît une attirance trouble.
Deux jeunes femmes, l’une brune, l’autre blonde, toutes deux prénommées Marie, vivent un rêve éveillé où elles s’autorisent une vie « dépravée ». Elles se font inviter au restaurant par de vieux messieurs libidineux, dînent à l’œil dans un dancing dont elles se font expulser, barbotent dans une baignoire remplie de lait, saccagent un buffet, dont elles essaient vainement de recoller les débris…
Au Kurdistan irakien, Ziné et Avdal sont les deux enfants de deux familles déchirées par une haine atavique. Mais Ziné et Avdal s’aiment et rien ne pourra empêcher leur mariage.
Castagliano (Gert Fröbe), le directeur d’une compagnie de transport installée dans le Sud marocain a embauché un nouveau chauffeur pour lui confier la responsabilité d’un poids lourd à la cargaison mystérieuse. Flairant un bon coup, Rocco (Jean-Paul Belmondo), un autre routier, en prend le volant et s’enfuit avec le précieux chargement en compagnie de Pepa (Andréa Parisy), sa maîtresse. Fou de colère, Castagliano missionne Marec (Lino Ventura) pour le rattraper. S’engage une course poursuite dans l’Atlas marocain.
David Gulpilil est un acteur australien aborigène né en 1953 dans un territoire quasiment inaccessible sans contact avec le monde moderne. Repéré encore adolescent, il joue à seize ans dans le film La Randonnée et devient immédiatement célèbre. Pendant quarante ans on le retrouve à l’affiche des plus grands films australiens où il tient immanquablement le rôle de l’aborigène de service, fier, nu et authentique : Crocodile Dundee, Le Chemin de la Liberté, Australia, Charlie’s Country….
Une jeune femme (Sara Giraudeau) est assise sur un banc à Montmartre. Elle a perdu la mémoire et son téléphone portable. Pour l’aider à les retrouver, elle pourra compter sur Sonia (Sarah Succo), une collègue de travail, et Moby Dick, un Géo Trouvetou de l’informatique (Pierre Deladonchamps)
Une vingtaine de gueux s’entassent dans un minuscule taudis d’un bidonville à Rome. Giacinto (Nino Manfredi) y règne en despote, assis sur le magot qui lui a été versé par son employeur après la perte de son oeil gauche. Sa femme, sa mère impotente, ses enfants et ses beaux-enfants vivent ou survivent dans un bruit insupportable et une crasse répugnante : les garçons volent, les filles se prostituent tandis que les plus jeunes sont parqués dans un enclos pour éviter de se dissiper.