Byungsoo, un réalisateur de cinéma d’une certaine notoriété, amène sa fille rendre visite à une amie de longue date. Architecte d’intérieur, elle est propriétaire d’un petit immeuble de trois étages dans un quartier huppé de Séoul. Byungsso espère qu’elle acceptera de prendre sa fille en stage. Le repas qu’ils partagent est interrompu par l’appel téléphonique de son producteur.
Hong Sangsoo poursuit, au rythme frénétique qui est le sien de deux à trois films par an, sa prolifique carrière. Les deux précédents – De nos jours et La Romancière, le Film et le Heureux Hasard – sont sortis en 2023 et les deux prochains sont déjà en boîte.
Ses films ont sur moi le même effet que les romans de Patrick Modiano. J’ai le plus grand mal à en comprendre le sujet et les rebondissements, suspectant leur auteur de prendre un malin plaisir à m’égarer dans des temporalités floues et des personnages interchangeables. Je n’arrive plus à me souvenir de chacun, car ils se ressemblent tant les uns les autres que je les confond tous dans un brouillard nébuleux et innommé.
Walk Up pousse ce défaut-là (ou bien est-ce une qualité que je n’ai pas su prendre pour telle) au paroxysme. Son dispositif est minimaliste. Son action se déroule dans un lieu unique, un immeuble dont chaque chapitre se déroule dans un étage différent, le restaurant du rez-de-chaussée, la salle à manger privatisable du premier étage, les deux appartements des deux derniers étages. On ne compte au casting que cinq ou six – je ne suis pas tout à fait sûr du nombre exact – personnages : le héros, sa fille, la propriétaire, la cuisinière et le cuistot qui a choisi le prénom occidental Jules.
Le film raconte plusieurs épisodes qui se déroulent à plusieurs mois sinon plusieurs années d’intervalle : le réalisateur après avoir réussi à faire recruter sa fille est présenté à la cuisinière qui tombe amoureuse de lui. Ils vivent ensemble quelque temps avant de se séparer, laissant le réalisateur, malade, aigri, occuper seul l’appartement du dernier étage. Mais, si j’ai bien compris Walk Up, ces scènes sont le produit de l’imagination du héros, qui les a fantasmées le temps d’un somme (ou bien le temps de son rendez-vous avec son producteur ?).
Je suis ressorti de la salle, comme chaque fois des films de Hong Sangsso, passablement perplexe et furibard. Perplexe d’être passé à côte de quelque chose que je n’avais pas compris, dans l’intrigue elle-même dont un détail m’aurait échappé, ou alors dans l’atmosphère de ces films auxquels je ne suis pas sensible. Et furibard à la fois contre ce réalisateur que décidément je ne goûte pas et dont je m’entête pourtant à voir tous les films et contre moi-même qui ne suis pas assez subtil pour les apprécier.
Asmae El Moudir est née en 1990 au Maroc. Elle a grandi à Casablanca avant de faire des études de cinéma et de devenir documentariste. Elle a entrepris de reconstituer en miniature le quartier de son enfance, avec des figurines en argile fabriquées par son père et des costumes confectionnés par sa mère. La confrontation de sa famille à cette reconstitution est l’occasion d’exhumer des souvenirs enfouis.
Coco est un petit garçon androgyne de huit ans et a bien du mal à savoir qui il est, garçon ou fille. Il passe l’été avec sa mère, son frère et sa sœur au Pays basque chez sa grand-mère maternelle. Tandis que la famille prépare activement le baptême d’un cousin, Coco va à la piscine, entretient les ruches de sa grand-tante, assiste sa mère dans son atelier de sculpture…
Madame de Sévigné fut une observatrice acérée de la vie à la Cour de Louis XIV. Sa correspondance, qui n’avait pas vocation à être rendue publique, en porte le témoignage et acquit très vite une célébrité méritée.
Seuls survivants du clan des Atréides, après le raid victorieux des Harkonnen sur Arrakeen, la capitale de la planète Arrakis, Paul (Timothée Chalamet) et Jessica sa mère (Rebecca Ferguson) se sont réfugiés chez les Fremen, un peuple qui habite la partie méridionale, désertique et inhospitalière, de la planète. Ils y préparent leur revanche.
Jeune courtier à la City de Londres, Nicholas Winton se rendit à Prague à l’hiver 1938. Il y découvrit avec horreur le dénuement dans lequel y vivaient les réfugiés fuyant les persécutions nazies. Il mobilisa toute son énergie à travers le Comité britannique pour les réfugiés de Tchécoslovaquie (BCRC) pour organiser le départ vers l’Angleterre de plusieurs centaines d’enfants. Son héroïsme désintéressé resta longtemps ignoré jusqu’à sa révélation lors d’une émission télévisée en 1988 qui rassembla les enfants qu’il avait sauvés d’une mort certaine.
Icône de la musique reggae, apôtre du mouvement rasta, Bob Marley n’avait pas encore eu droit à son biopic. C’est chose faite sous la supervision sourcilleuse de sa veuve et de son fils qui ont veillé à ce que sa mémoire ne soit pas ternie. Le résultat est très lisse.
Ellias Barnès (Marc-André Grondin) est la star montante de la haute couture parisienne. Ce jeune Québécois a coupé tous les ponts avec ses origines. Mais son passé se rappelle à lui quand on lui apprend le décès de son père. Il doit rentrer à Montréal pour organiser ses obsèques et vider sa maison. Il n’imaginait pas ce qu’il allait y découvrir.
Jony, un pêcheur du Boulonnais, élève avec l’aide de sa mère son gamin, Freddy. Il n’a pas conscience que le bambin doté de pouvoirs surnaturels est appelé à gouverner le monde et que sa présence va provoquer la bataille titanesque des forces du Bien, dirigées par la Reine (Camille Cottin), et du Mal entraînées par Belzébuth en personne (Fabrice Luchini).
Johannes Leinert présente en 1974 à la télévision allemande son livre La Théorie du tout. Il raconte un épisode de sa vie qui s’est déroulé douze ans plus tôt dans les Grisons, où le jeune Johannes, alors doctorant en physique quantique, avait participé avec son directeur de thèse à un congrès international. Ce congrès avait été marqué par une série d’épisodes mystérieux, à commencer par la défection de son principal intervenant. Johannes y avait fait la connaissance de Maria (Olivia Ross), une pianiste aux dons étranges.