Callum Lynch a une lourde hérédité. Son père a assassiné sa mère sous ses yeux. Son lointain ancêtre était, à la fin du XVème siècle, un membre de la secte des Assassins. Autant de motifs qui en font un cobaye de choix pour Sofia Rikkin et son père qui consacrent leur vie à une entreprise folle : isoler le gène du libre arbitre afin d’éradiquer à tout jamais la violence de l’Homme. Grâce à l’Animus, une nouvelle technologie qui permet de revivre les expériences de ses aïeuls, Cal est envoyé dans l’Espagne de l’Inquisition en 1492 où il affronte l’Ordre des Templiers.
Vous n’avez rien compris ? ne l’avouez jamais ! « Assassin’s Creed » est adapté d’un jeu vidéo mondialement connu dont personne n’ignore la trame. Sauf vous !
Hélas ce handicap nuira largement au plaisir que vous pourriez prendre à ce film. Car vous consacrerez une bonne partie de votre cerveau disponible à essayer de comprendre les méandres d’un scénario particulièrement complexe… et totalement incohérent.
Ou alors il faut prendre le film différemment. Comme un jeu vidéo à plusieurs écrans. Sur un premier écran, en 2016, Cal est le prisonnier des Rikkin. Sur un second écran, en 1492, il combat dans de fascinantes chorégraphies les méchants Templiers.
Et le film, de très complexe, devient très simple. Trop simple même. Car, comme dans tous les jeux vidéos, de deux choses l’une. Soit votre personnage meurt et vous recommencez la partie … ce qui n’est pas très facile à mettre en film. Soit votre personnage l’emporte et il passe au combat suivant.
C’est ce que Michael Fassbender, la mâchoire serrée, va faire pendant deux heures. Livrer des combats difficiles mais victorieux… puis passer au combat suivant. Que croyez-vous qu’il adviendra à la fin du film ? Il livrera un combat victorieux … en attendant « Assasin’s Creed 2 » où il en livrera d’autres.