En 1985, les Douanes américaines ont infiltré le cartel de Medellin pour faire tomber plusieurs barons de la drogue et les banques qui blanchissaient leur argent.
Walter White chez Pablo Escobar. Si vous n’avez pas vu Breaking Bad, c’est que vous avez passé ces dix dernières années sur une autre planète. Bryan Cranston y incarnait un professeur de chimie reconverti en parrain de la drogue. C’est bon an mal an le même rôle qu’il endosse dans Infiltrator : celui d’un honnête père de famille condamné à singer les manières d’être d’un caïd.
Il le fait avec la même aisance que celle dont il faisait preuve dans la désormais cultissime série américaine. La scène du restaurant où il doit, devant son épouse médusée, humilier un serveur pour tenir son rôle face à un mafieux croisé par mégarde est de ce point de vue exceptionnelle.
Infiltrator a le défaut de s’ajouter à une liste bien longues de films similaires qui compte quelques monuments indépassables : Serpico (1973), Donnie Brasco (1997), Infernal Affairs (2002), Les Infiltrés (2006). Il a au surplus le défaut d’hésiter entre deux partis entre lesquels il ne tranche jamais. Trop léger pour glacer les sangs et faire craindre pour la vie des agents sous couverture. Pas assez drôle pour faire rire des quiproquos que suscitent la double vie qu’ils mènent.