La Fille du patron ★★☆☆

« La Fille du patron », c’est deux films en un. D’un côté, des employés d’une entreprise textile qui forment une équipe de rugby. De l’autre, l’arrivée dans ce groupe soudé d’un corps exogène – la fille du patron chargée de mener une étude d’ergonomie dans l’entreprise de son père – qui va révéler les conflits de classe.

Le premier film a des antécédents dans le cinéma social britannique comme « Les Virtuoses » avec le regretté Peter Postlethwaite ou « The Full Monty ». Le second rappelle « Ressources humaines » de Laurent Cantet – qui n’avait pas encore reçu la Palme d’or – où Jalil Lespert, fraîchement émoulu d’une brillante école de commerce, revenait le temps d’un stage dans l’entreprise de son père.

Vous anticipez que je vais reprocher à « La Fille du patron » de contenir un film de trop. Vous avez tort. Car le film d’Olivier Loustau réussit sans effets de manche à filmer ces deux histoires. Dans le rôle principal, le réalisateur joue l’entraîneur de rugby de cette équipe d’entreprise qui réunit le temps d’un match – et de ses trois mi-temps – une belle brochette de seconds rôles. C’est lui aussi, alors que son couple bat de l’aile, qui couchera avec la fille du patron. Christa Théret confirme dans ce rôle le talent qu’on sentait poindre dans « Renoir » ou « Marguerite ».

A force d’hésiter sur la conclusion à lui donner, « La Fille du patron » connaît dans son dernier tiers une petite baisse de rythme. Ce défaut le prive d’une troisième étoile qu’au bout d’une heure j’étais prêt à lui donner.

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Dakar, ta nostalgie ★☆☆☆

 

Florence Arrigoni Neri a vécu une quinzaine d’années à cheval entre Paris et Dakar avec son compagnon sénégalais.  À la mort de celui-ci, elle retourne au Sénégal pour y filmer le temps qui passe, l’impermanence des choses et des êtres. À rebours d’un documentaire de cartes postales aux étapes obligées (l’île de Gorée, le cap Manuel, le phare des Mamelles, la place de l’Indépendance…) elle dresse une cartographie personnelle de Dakar. Si personnelle qu’elle peine à la faire partager aux spectateurs, même à ceux qui y auraient vécu.

Ce documentaire confidentiel est sorti le 6 janvier dans une seule salle parisienne, l’Espace Saint-Michel, où il partageait l’affiche avec d’autres films. Tout au plus aura-t-il été vu en première semaine par 400 personnes. En d’autres termes à chaque spectateur qui est allé voir « Dakar, ta nostalgie » 100.000 sont allés voir Star Wars VII. On ne saurait leur donner tort.

 

La bande-annonce

J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd ★★☆☆

Les sourds veulent se faire entendre. Voilà le titre de la critique de ce beau documentaire que j’aurais écrit pour Libération.

Deux approches médico-sociales se combattent dans le monde des sourds. La première, née au XIXe siècle en réaction à leur marginalisation, est l’oralisme : grâce à un appareillage, à la pose d’implants cochléaires, à la lecture labiale et à l’apprentissage de la parole, les sourds pourront s’intégrer au monde des entendants. Rejetant cette école qui pose la surdité comme un handicap qu’il faut soigner à tout prix, une autre école promeut au contraire la langue des signes comme moyen d’expression et de communication.

C’est pour cette seconde école que Laetitia Carton prend fait et cause. Son documentaire témoigne avec sincérité et justesse des amitiés kaléidoscopiques que cette entendante a nouées dans la communauté sourde. Il rassemble une galerie de portraits attachants : un professeur de la langue des signes, des parents confrontés à la difficile scolarisation de leur enfant,  l’artiste Levent Beskardes et la chanteuse Camille… Il nous fait découvrir la langue des signes et sa richesse : une chorégraphie qui sollicite le corps tout entier. J’aurai appris qu’on signe avec les yeux, le même signe ayant une signification différente selon l’expression faciale qui l’accompagne.

Le documentaire montre Emmanuelle Laborit, dont le Molière en 1993 avait donné à la communauté une visibilité inédite. Depuis 20 ans dit-elle – ou plutôt signe-t-elle – sa situation ne s’est guère améliorée. Si la langue des signes est désormais une option au baccalauréat, les écoles bilingues se comptent sur les doigts d’une main. Les sourds sont inaudibles – si vous m’autorisez le jeu de mots facile.

La préférence revendiquée pour l’apprentissage de la langue des signes sur l’oralisme m’est spontanément suspecte. La première me semble renfermer les sourds sur leur communauté tandis que la seconde leur permettrait de s’intégrer aux entendants. J’aurais aimé que Laetitia Carton laisse s’exprimer les tenants de l’oralisme. Mais son parti pris assumé, s’il fait obstacle à une présentation équilibrée des positions, n’enlève rien à ce documentaire émouvant.

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Legend ★★☆☆

Dans les années 60, les frères Krays régnèrent sur la mafia londonienne. Un premier film leur avait été consacré en 1990 que j’avais vu encore étudiant – et dont je n’ai gardé que le souvenir vague d’une efficace série B. Brian Helgeland, le réalisateur des dispensables « Payback » et « Chevalier », aime les titres courts et filme la légende de ces deux malfrats.

L’idée (de génie ?) est d’avoir confié les deux rôles au même acteur – comme David Lynch l’avait fait avec Jeremy Irons dans « Faux semblants » (1988). [Le premier qui me cite « Jumeaux » de Ivan Reitman avec Arnold Schwarzenegger et Danny DeVito sort]. L’idée fait craindre le procédé, le numéro d’acteur. Mais, bien au contraire, elle révèle – si tant est que l’acteur de « The Dark Knight Rises » et « Mad Max: Fury Road » constitue encore une révélation – Tom Hardy.

J’ai été bluffé par son interprétation du beau Reginald et du psychopathe Ronald. Le sourire canaille du premier est aussi séduisant que le regard vitreux du second est terrifiant. A ses côtés, le joli minois d’Emily Browning, par la (sensuelle) bouche de laquelle la vie des frères Krays est racontée, ne gâche rien. La reconstitution du Londres des années 60 est soignée. Les seconds couteaux ont les mines patibulaires parfaites pour le rôle.

Alors pourquoi deux étoiles seulement ? Parce que le scénario, un peu faiblard, peine à tenir le rythme d’un film trop long de trente minutes.

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Les chevaliers blancs ★★★☆

Le fait divers avait défrayé la chronique à l’automne 2007 : une association humanitaire française avait tenté de faire sortir du Tchad 103 enfants présentés comme orphelins du Darfour.

Joachim Lafosse, un réalisateur belge dont le précédent film « À perdre la raison », lui aussi inspiré d’une histoire vraie, m’avait bouleversé, a très fidèlement adapté cette histoire. Seule distance prise avec la réalité : ses principaux protagonistes ont été rebaptisés et les lieux de l’action ne sont pas nommés – précaution bien dérisoire qui ne tiendrait pas longtemps devant un tribunal.

La grande réussite de son film est de décrire la lente perversion des meilleures intentions.
Car, les intentions du charismatique directeur de l’Arche de Zoé, impeccablement interprété par Vincent Lindon, sont pures : sauver des orphelins de l’enfer du Darfour. Fort de l’expérience qu’il a acquise après le tsunami en Asie du Sud-Est, il convainc plusieurs dizaines de familles du Sud-Ouest de la France de se porter volontaires à les accueillir.
Les choses se compliquent quand les orphelins attendus ne répondent pas à l’appel. Les humanitaires espéraient sauver le monde ; mais le monde n’a pas besoin d’être sauvé. Ayant reçu de l’argent pour fournir des orphelins, les chefs de village fournissent aux humanitaires ce qu’ils ont sous la main : des enfants dont les parents acceptent de se séparer, soit qu’ils aient reçu de l’argent pour ce faire, soit qu’ils espèrent ainsi leur assurer une vie meilleure. C’est ainsi que, coincés entre les familles adoptantes qui les attendent en France, des chefs de village qui ne leur amènent pas les orphelins escomptés et des autorités tchadiennes auxquelles elle ne parvient pas longtemps à cacher ses plans d’exfiltration, l’équipe de l’Arche de Zoé s’est retrouvé dans un dilemme sans issue.

Cette lente perversion est remarquablement incarnée par un personnage secondaire : celui de la journaliste interprétée par Valérie Donzelli. Son rôle était de filmer la mission pour offrir aux familles adoptantes un témoignage. Elle se positionne au départ en dehors du groupe – dont elle filme, sans mot dire, les premiers déchirements. Mais peu à peu, attendrie par la détresse des enfants recueillis, elle prend fait et cause pour la mission, au point de perdre sa lucidité.

L’autre réussite des « Chevaliers blancs » est de filmer l’humanitaire. Il est surprenant que ce monde, hautement dramaturgique, ait aussi peu inspiré le cinéma. On voit parfois quelques silhouettes, en arrière-plan d’un film catastrophe. Un drame humanitaire est parfois filmé à travers leurs yeux. Mais aucun film n’a, à ma connaissance, filmé l’humanitaire en train de se faire – alors que les romans et les essais sur ce thème sont légion (tels que « Asmara » de Jean-Christophe Rufin ou « Frontières » de Sylvie Brunel). Or, l’action humanitaire renferme de riches ressorts dramatiques. Ce que Joachim Lafosse réussit très bien à filmer ne va pas de soi : c’est, quand l’équipe privée d’accès au terrain ne parvient pas à accueillir d’enfants, le temps mort de l’attente, du désœuvrement, de l’oisiveté où la frontière entre le travail et les vacances se perd.

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The Danish Girl ★☆☆☆

« The Danish Girl » est – comme doivent l’être les mélos aujourd’hui – inspiré d’une histoire vraie : en 1930, le peintre danois Einar Wegener fut le premier à subir une opération de « réattribution sexuelle ».

La fille danoise, c’est Eddie Redmayne dans le rôle de Einar Wegener dont le film raconte la lente prise de conscience de son transgénérisme. Mais la fille danoise, c’est aussi – comme en témoigne l’affiche du film – son épouse, Gerda, aimante et compréhensive qui l’accompagnera, quoi qu’il lui en coûtera, dans cette démarche douloureuse.

Comme « Philadelphia » pour le sida, « Kramer vs. Kramer » pour le divorce et « Rain man » pour l’autisme, « The Danish Girl » sera le film de la transidentité voué dès sa sortie à un classicisme qui sent déjà la naphtaline. Le sujet est présenté avec l’académisme le plus convenu, suivant pas à pas les étapes balisées de la transsexualité : les excitations des premières transgressions, la sophistication et l’élégance des travestissements, le désarroi identitaire, la réprobation sociale, l’hostilité du corps médical… Tom Hooper cède à un esthétisme qui nuit à la crédibilité de son propos : Eddie Redmayne est une ravissante jeune femme qui porte des toilettes de rêve – alors que la vraie Lili Elbe était semble-t-il une quinquagénaire hommasse.

Je n’ai à aucun moment été touché par ce personnage. Est-ce faute d’avoir porté les soutiens-gorge de mes cousines quand j’étais plus jeune ? ou d’être un peu trop velu pour faire aujourd’hui un travesti aussi séduisant qu’Eddie Redmayne dans le rôle de Einar/Lili ?

Plus sérieusement, l’évolution du personnage m’est restée incompréhensible. Au début du film, c’est un homme heureux en ménage qui épice son érotisme en se travestissant avec la complicité de son épouse. Jusque-là, oserais-je dire, tout va bien. Puis, sans qu’aucune cause extérieure ne le provoque, ni qu’aucune cause intérieure ne l’explique, ces fantaisies deviennent des addictions. Einar ne peut plus quitter les robes de Lili. Il vit en femme et ne peut plus se penser autrement. Le scénario explique cette transformation en mettant en tension Einar (l’homme) et Lili (la femme) nourrissant la thèse de la schizophrénie, alors que les progrès de la médecine ont montré que les troubles de l’identité sexuelle n’étaient pas assimilables à des troubles psychiques.

Les critiques sont quasi unanimes à chanter les louanges de la prestation de Eddie Redmayne, déjà récompensé l’an passé aux Oscars pour son rôle dans « Une merveilleuse histoire du temps ». Il est encore nominé cette année et pourrait, s’il l’emportait, rejoindre dans la légende Tom Hanks couronné deux ans de suite en 1994 pour Philadelphia et 1995 pour Forrest Gump. ce serait peut-être lui faire un trop grand honneur. Car ses minauderies et ses poses efféminées m’ont semblé plus ridicules que bouleversantes.
En revanche, j’ai été beaucoup plus convaincu par Alicia Vikander dans le rôle de Gerda. Elle aime son époux d’un amour si grand qu’elle acceptera de le perdre.

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Je suis le peuple ★★☆☆

Anna Roussillon est une documentariste qui a posé sa caméra dans la maison de Farraj Jalal. Avec sa femme et ses quatre enfants, cet agriculteur vit à Louxor, en Moyenne-Égypte, à quelques kilomètres de la Vallée des Rois que des montgolfières affrétées par de riches touristes survolent dès l’aube.

Entre 2011 et 2013, Anna Roussillon filme par les yeux de cette famille ordinaire la Révolution égyptienne : les premières manifestations sur la place Tahrir, la chute de Moubarak et son procès, l’élection qui porte au pouvoir les Frères musulmans, la grogne grandissante qui conduit à la reprise en main de l’armée en juillet 2013…

Son objectif n’est pas de raconter cette page d’histoire mais de montrer comment elle est vécue par un Égyptien « moyen ». Quand le pouvoir de Moubarak vacille,  la parole se libère : les critiques fusent contre le raïs, étouffées pendant des années sous la peur. Quand des élections sont organisées, Farraj a, pour la première fois de sa vie, le sentiment que sa voix va compter. Quand Morsi est renversé, les anciens réflexes reviennent : Farraj a peur que son soutien aux Frères musulmans ne lui soit reproché par le nouveau régime.

« Je suis le peuple » constitue un exceptionnel document sociologique, indispensable à quiconque voudra étudier la Révolution égyptienne. Mais l’intérêt de ce documentaire ne se réduit pas à sa froide dimension sociologique. Il réussit à nous rendre attachante et proche cette petite famille que l’on quitte avec regret.

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Carol ★★☆☆

Certains films sont précédés d’excellentes critiques et d’un bouche-à-oreille enthousiaste. Carol est de ceux-là. J’attendais avec impatience sa sortie, alléché par une bande-annonce d’une folle éléganceCarol était un film que j’avais follement envie d’aimer… et que je n’ai pas adoré.

Carol, c’est le prénom de l’héroïne jouée par Cate Blanchett. L’affiche ne présente pas que sa seule photo, mais aussi celle de son amante, Therese (sans accent parce qu’on est en Amérique) Belivet (qui est un patronyme tchèque contrairement à ce qu’on aurait pu croire). Elle commet un contre-sens en orientant les regards des deux personnages dans une direction opposée alors que le film est l’histoire de leur rencontre.

Mais arrêtons de critiquer l’affiche et parlons du film. Vous savez déjà qu’il raconte comment une grande bourgeoise, dont le mariage se délite, s’entiche d’une modeste employée. Vous savez aussi que l’action se déroule dans le New York des années 50, merveilleusement éclairé en Super 16 par le chef opérateur Ed Lachman. Vous savez enfin que Todd Haynes filme comme Douglas Sirk, que Cate Blanchett a des airs de Greta Garbo et que Rooney Mara ressemble à Audrey Hepburn.

Cate Blanchett est censée être divine dans le rôle-titre. Visage anguleux, voix follement sensuelle, toilettes terriblement élégantes. Sauf que. Sauf que, j’ai trouvé qu’elle surjouait dangereusement. La démarche trop chaloupée, la coiffure trop apprêtée, les gants trop …. gantés ! Prenez la scène de la rencontre dans le grand magasin, entre poupées et petits trains. Scène d’anthologie ? Scène surjouée où je n’ai pas ressenti le coup de foudre, l’électricité entre les deux femmes.

Par comparaison, j’ai trouvé Rooney Mara beaucoup plus juste. C’est peut-être elle, la vraie héroïne du film qui se découvre au contact de Carol. Le papillon qui se débarrasse de sa chrysalide – et de son boyfriend fade comme une endive wallonne.

Quant à la scène finale. Parlons-en. Elle est annoncée dès le premier plan. Ah ! cette manie contemporaine de construire le film en flash back à partir d’une scène qu’on retrouvera – filmée sous un autre angle – à la fin du film. La première utilisation de ce procédé était géniale (Casino de Scorsese ?), la 351e lassante. Donc, on retrouve nos deux héroïnes à la fin du film, là où on les avait laissées au début. Que se passe-t-il ? je ne vous le dirai pas – histoire de garder votre fidélité à me lire. Mais je trouve cette fin-là, dont j’aurais tant aimé qu’elle m’arrache des sanglots, bêtement ratée. Et je lui préfère mille fois les amours contrariées de Une brève rencontre (David Lean, 1945).

Peut-être, si je n’en avais pas tant escompté, aurais-je adoré Carol et en chanterais-je les éloges. Ce qui explique ma note lâchement médiane. Mais, parce que j’en attendais trop, j’ai énuméré les défauts que j’y ai trouvés, au risque de vous laisser penser que ce film en était gorgé. Aussi, cher lecteur, prenez cette critique pour ce qu’elle est : un bémol dans un concert de louanges. Entendez mon bémol mais ne le laissez pas couvrir le concert de louanges !

Tout en haut du monde ★★★☆

Après « Ernest et Célestine », mon ami Henri Magalon et Maybe movies produisent « Tout en haut du monde ». Son action se déroule à la fin du XIXème siècle dans la Russie tsariste. La petite-fille d’un explorateur, disparu sur la banquise arctique, part à sa recherche tout en haut du monde.

Ce dessin animé 100% français rappelle les romans de Jules Verne. Il en a les mêmes caractéristiques : une longue exposition, des personnages aux caractères tranchés,  des aventures dépaysantes semées de rebondissements…

Signe des temps ou volonté calculée de séduire le public des petites filles, son héros est une héroïne – comme celui de « Hunger Games ». Ce personnage au caractère bien trempé, auquel Christa Théret donne sa voix, manque de profondeur mais se prête volontiers à l’identification. Le dessin est élégant, la musique de Syd Matters inattendue mais stylée, le scénario bien huilé.

Il manque peut-être à « Tout en haut du monde » la touche d’originalité ou de folie qui avait ouvert les portes du succès aux « Triplettes de Belleville » – qui visait, il est un vrai, un public plus âgé. Sans viser si haut, on peut espérer à « Tout en haut du monde » autant de succès que « Ernest et Célestine ».

En salles le 27 janvier.

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Creed – L’Héritage de Rocky Balboa ★☆☆☆

Apollo Creed, l’adversaire de Rocky, devenu son ami, avait un fils naturel qui a hérité de son père ses dons pour la boxe. Il demande à Rocky de l’entraîner.

« The new Creed » est le septième Rocky joué par Sylvester Stallone. Le premier remonte à quarante ans déjà. Il est devenu culte. Nous en connaissons tous la musique et les plans les plus célèbres : l’entraînement de Rocky à base d’oeufs gobés, la montée quatre à quatre de l’escalier monumental de l’hôtel de ville, le combat final de Rocky et son cri d’amour à Adrian…

« Rocky » eut des suites en son temps. Je me souviens d’avoir vu tout gamin « Rocky III » et « Rocky IV » au cinéma et d’avoir vibré et applaudi aux victoires de Rocky.

En 2006, Stallone a tourné « Rocky Balboa ». Ce dernier film, très réussi, n’avait de sens qu’à condition de conclure la saga. « Creed » est l’épisode de trop. Ne pouvant plus décemment remonter sur le ring à 69 ans, Stallone s’y fait remplacer par plus jeune que lui. Le jeune Creed n’est plus avide de reconnaissance sociale comme l’était son coach, mais veut se faire un prénom. À cette différence près, son parcours sera le même que celui de son mentor. L’entraînement, le match et même son résultat à la Pyrrhus au son du thème archi-célèbre de Bill Conti sont copiés sur le Rocky de 1976.

Entre l’original et la copie, je préfère l’original.

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