Pendant la guerre de Sécession, un soldat gravement blessé de l’Union est recueilli, le temps de sa convalescence, dans un pensionnat de jeunes filles de la bonne société sudiste. Mais sa présence déstabilisante va en rompre le fragile équilibre.
Récompensé à Cannes par le prix de la mise en scène, le film de Sofia Coppola est l’adaptation d’un roman écrit en 1966 qu’avait déjà adapté en 1971 Don Siegel. Clint Eastwood y jouait le rôle principal.
L’adaptation de Sofia Coppola renverse les perspectives au point d’en trahir l’économie. Les proies – au pluriel – évoquées par le titre sont les femmes que Clint Eastwood bouleverse, séduit et manipule. Dans le film de Sofia Coppola, c’est Colin Farrell qui devient la proie de la concupiscence jalouse des trois femmes qui occupent seules la tête d’affiche. Une affiche où leurs ressemblances (mêmes robes blanches, mêmes ports altiers) ne cachent pas leurs divergences – le regard face caméra de Kirsten Dunst, celui en coin de Elle Fanning et celui tourné vers le bas de Nicole Kidman.
Chacune à leurs façons, elles ont décidé de mettre la main sur le soldat convalescent. Alicia (Elle Fanning) est la plus délurée, qui l’embrasse le premier. Edwina (Kirsten Dunst) est la plus sincère qui croit en ses promesses de mariage. Martha (Nicole Kidman) est la plus retorse qui sent se ranimer un feu qu’elle croyait éteint.
Sofia Coppola réussit à merveille à filmer ce huis clos haletant. Depuis Virgin Suicides, en passant par Lost in Translation ou Marie-Antoinette, elle n’a pas son pareil pour filmer les femmes et, plus encore, pour filmer les hommes vus par le regard des femmes. Elle y parvient à la perfection en filmant le ballet qui s’organise autour du salon de musique où a été installé le caporal convalescent. Sa toilette, les soins qui lui sont prodigués sont l’occasion de scènes d’une ruisselante sensualité. On est toujours à deux doigts du vaudeville – comme certains rires dans la salle le laissent craindre – sans jamais y tomber.
Le problème du film est dans son scénario qui se réduit à la situation qu’il pose : un soldat blessé exsudant de virilité et une ruche de jeunes femmes contenant difficilement leurs bouffées de désirs. Aux deux tiers du film, un événement vient briser la monotonie du quotidien dans laquelle l’intrigue menaçait de s’enliser. Mais loin de la relancer, ce rebondissement l’enferme dans une logique dont la conclusion, implacable, tombe trop vite.
Stéphane est un jeune militant de la cause nationaliste corse qui a dû quitter l’île sous les menaces de mort d’une faction rivale. Il y revient au risque de sa vie à l’occasion de l’enterrement d’un compagnon de lutte.
Atomic Blonde a construit sa publicité autour d’arguments dont on peut s’étonner qu’ils n’aient pas suscité le légitime déchaînement des organisations féministes : les cuissardes sexy de Charlize Theron, sa perruque blonde platine et son gros pistolet. Le plan marketing était simple sinon simpliste : un Jason Bourne au féminin, un Lucy au pays des Espions
Akihiro est un réalisateur japonais venu tourner à Hiroshima pour la télévision française un documentaire à l’occasion du soixantième-anniversaire de l’explosion de la bombe atomique. Après l’interview particulièrement éprouvante d’une survivante, il se promène dans la ville et y rencontre une jeune fille au charme surannée. Elle l’entraîne dans une longue errance jusqu’au bord de la mer où leurs pas croisent ceux d’un vieil homme et de son petit fils.
À la mort de sa mère, le jeune Zino part à la recherche de son père pour régler la succession. Il découvre bientôt que celui-ci a changé de sexe et se dénomme désormais Lola.
Enfant terrible de la peinture viennoise, Egon Schiele est mort dans la misère à vingt-huit ans seulement. Ses nus provocateurs avaient scandalisé la bonne société viennoise. Il a laissé une œuvre immense et une trace profonde.