Philippe Rebbot et Romane Bohringer se sont aimés et ne s’aiment plus. Les deux acteurs ont vécu ensemble pendant dix ans et ont fait deux enfants, Rose et Raoul. Mais le désamour est venu et la séparation semble inéluctable. Mais les deux parents n’arrivent pas à se séparer de leurs enfants et imaginent une solution immobilière innovante pour se quitter sans s’en éloigner : vivre dans deux appartements aux entrées distinctes, reliées entre eux par la chambre des enfants.
C’est cette histoire autobiographique que les deux acteurs mettent en scène et filment, en sollicitant leurs familles, leurs amis pour interpréter leurs propres rôles.
Il a fallu un sacré culot à Philippe Rebbot et à Romane Bohringer pour raconter sans fard la part intime de leur histoire. Ils le font avec une étonnante impudeur, sans jamais chercher à se donner le beau rôle, sans jamais pour autant verser dans le narcissisme ou l’exhibitionnisme. Lui est cet adolescent cinquantenaire, le cheveu en pétard, le poil mal rasé, tentant sans succès, avec sa casquette et son skate, de paraître plus jeune qu’il n’en a l’air. Elle a la tête sur les épaules, vit bien ses rides, mais n’a rien perdu de sa fougue juvénile.
Les anecdotes comiques s’enchaînent, dont on se demande quelle est la part d’histoires vécues ou imaginées. On voit passer Réda Kateb, hilarant en psychologue canin, Clémentine Autain, pas vraiment à l’aise devant la caméra, un proviseur à moumoute, deux voisins homos en quête de mère porteuse et des psys en pagaille.
Pour particulière que soit l’histoire de ces deux bobos, elle dit quelque chose de notre temps. Elle raconte une forme de post-soixante-huitardisme assumé. Cette génération entend vivre comme elle l’entend, sans les totems ni les tabous que ses aînés ont désacralisés, et opérer des choix de vie sans se les laisser dicter. Mais, à la différence de la génération précédente, autrement plus iconoclaste, elle fait de la famille, qu’elle soit nucléaire ou étendue, l’horizon indépassable de son bonheur : il n’y a pas d’amour plus grand que celui qu’elle nourrit pour ses bambins, pas de fidélité plus durable que celle qui la rapproche de ses parents.
L’homme derrière la légende. Neil Armstrong, on le sait, est le premier homme à avoir posé le pied sur la lune le 21 juillet 1969. First Man raconte son histoire.
Ingmar Bergman aurait eu cent ans le 14 juillet 2018. À l’occasion du centenaire de sa naissance, deux documentaires sont sortis quasi-simultanément sur nos écrans.
Lena est une jeune et jolie collégienne. Elle vit au sein d’un foyer uni, même si elle a le sentiment que ses parents consacrent plus de temps à son frère handicapé qu’à elle. Elle a une meilleure amie avec laquelle elle échange des confidences.
Le 11 juillet 1963, la quasi-totalité des dirigeants de l’ANC (African National Congress) sont arrêtés à Rivonia dans la banlieue de Johannesburg. Ils sont jugés entre octobre 1963 et juin 1964 devant la haute Cour du Transvaal à Pretoria. Pour les huit inculpés, accusés de conspirer contre la sûreté de l’État, et au premier chef pour leur leader Nelson Mandela, la condamnation à mort semble certaine.
Les prédateurs sont de retour sur Terre. Venus d’une autre galaxie grâce à leur technologie de pointe, dotés d’une force prodigieuse et d’un instinct meurtrier, ils semblent n’avoir pour seul but que de faire de l’humanité leur proie.
J’ai grandi avec Lars Von Trier. Ses premiers pas au cinéma coïncident avec la naissance de ma cinéphilie. Je me souviens encore de Breaking The Waves, vu en 1996 lors de ce qui était à l’époque une des toutes premières séances du matin. J’étais tombé immédiatement amoureux d’Emily Watson et lui avais prédit le destin d’une star. Je me souviens de Les Idiots, de sa folle liberté, de son audace transgressive. Je me souviens de Dogville, de sa mise en scène épurée, de l’intelligence machiavélique de son scénario. Je me souviens, plus récemment de Melancholia, de ses premiers plans, d’une beauté plastique digne d’un tableau de maître, de la beauté catatonique de Kirsten Dunst.
Lara a quinze ans et deux rêves : devenir danseuse de ballet et devenir une femme.
Entre sa femme (Carole Bouquet) et sa maîtresse (Sara Martins), Julien (Jean-Paul Rouve) ne sait plus où donner de la tête. Son fils Alex (William Lebghil) vient d’apprendre qu’il allait être père. Son amie Eva (Jeanne Guitet) a dix-sept ans seulement. La mère d’Eva (Karin Viard) prend très mal la nouvelle. La marraine d’Eva (Charlotte Rampling) la prend, elle, plus sereinement alors même que son mari Bertrand (Jacques Dutronc), sous le coup d’une enquête pour fraude fiscale, est sur le point de la quitter.
Ruth Bader Ginsburg est juge à la Cour suprême américaine. Nommée en 1993 par Bill Clinton, elle appartient à son aile progressiste. Les opinions qu’elle y a défendues, sa courageuse résistance à la maladie, ses lunettes immenses, son chignon sévère et le col en dentelle dont elle orne sa toge ont fait d’elle une idole.