Un groupe de musique joue une dernière fois ensemble avant de se séparer. Un homme, une femme et un monstre au visage difforme font l’amour sur une scène de spectacle. Une réalisatrice, amoureuse de son actrice, lui raconte son prochain film pour la convaincre de ne pas la quitter.
La société de production Ecce Films sort dans quelques cinémas confidentiels un programme de trois moyens métrages. Formule audacieuse tant ce format semble avoir perdu le chemin des salles.
L’attelage est étrange. Le premier des trois ne ressemble guère aux deux suivants. Il est l’œuvre de deux réalisateurs inconnus qui filment un groupe d’adolescents (une fille, trois garçons) dans une plaine glacée, à l’orée d’un bois, dont on comprend qu’ils se réunissent une dernière fois pour interpréter une de leurs chansons avant leur inéluctable séparation. On dirait un long clip de vingt minutes filmé sans imagination ni talent.
Les deux autres sont bien différents. Ce sont l’œuvre de deux réalisateurs confirmés : Yann Gonzalez et Bertrand Mandico. Le premier des deux vient de signer Un couteau dans le cœur ; le second Les Garçons sauvages. J’ai déjà dit ici tout le mal que je pensais et de l’un et de l’autre.
Rien de surprenant donc à ce que je n’ai guère goûté Les Îles (Yann Gonzalez) et Ultra Pulpe (Bertrand Mandico) qui en reproduit les tics et le toc. Les deux creusent la veine de l’anti-naturalisme et du kitsch sur fond de couleurs criardes et de musique électro. Gonzalez filme un jeune couple qui invite un monstre au sexe turgescent à leurs ébats, deux amants qui font l’amour dans un parc sous le regard de voyeurs onanistes, une jeune femme qui enregistre la scène et se masturbe en la réécoutant… Mandico fait lui aussi de l’erotico-gore. Les Garçons sauvages était un pastiche de film de pirates ; Ultra Pulpe est, de l’aveu même d’un des personnages, de la « science-fiction-frisson-nichon ».
Si les deux moyens métrages de Gonzalez et Mandico avaient été complétés d’un troisième qui partage avec eux la même esthétique, on aurait, à la limite, saluer la cohérence de l’ensemble, à défaut d’en comprendre le sens. Mais la présence pataude du moyen métrage de Poggi & Vinel au générique nous prive de cet unique argument pour sauver Ultra Rêve.
Pierrot (Pierre Richard), Mimile (Eddy Mitchell) et Antoine (Roland Giraud) ont grandi ensemble dans le même petit village du Tarn. Si Pierrot est monté à Paris sans rien sacrifier à ses rêves soixante-huitards, si Mimile se languit dans un mouroir à Meuricy (sic), le trio se reforme à l’occasion de la mort de Lucette, l’épouse d’Antoine.
Zachary a dix-sept ans. C’est un ado brinquebalé entre une mère trop jeune incapable de l’éduquer et des foyers éducatifs incapables de l’aimer, une caillera dont les petits larcins l’ont déjà conduit en EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs).
Léo a vingt-deux ans. Il se prostitue. Il vit à la rue, se nourrit de fruits volés ou de détritus, se lave dans une flaque d’eau sale. Sa santé s’en ressent.
Quasiment orphelin depuis le départ de sa mère du foyer familial et l’incarcération de son père emprisonné pour coups et blessures, Jongsu travaille comme coursier à Séoul. C’est là qu’une camarade d’école, perdue de vue depuis l’enfance, le reconnaît. Haemi est belle, insouciante et Jongsu tombe instantanément sous son charme. Après avoir couché avec elle, il accepte volontiers de garder son appartement et son chat pendant qu’elle entreprend un long voyage en Afrique.
Nicolas Philibert a suivi la scolarité des filles et des – rares – garçons d’un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de l’est parisien. Son documentaire est organisé en trois parties annoncées chacune par un vers d’Yves Bonnefoy.
Guy Jamet (Alex Lutz) est une ancienne star de la chanson. Il a connu son heure de gloire dans les années 60 et 70. Il a beaucoup vieilli mais n’a jamais quitté la scène. Installé désormais en Provence avec sa femme (Pascale Arbillot) et ses chevaux, il continue les tournées et est toujours ovationné par un public vieillissant mais fidèle.
Enfant adopté d’un couple dont l’épouse est récemment décédée et dont le fils aîné vient de sortir de prison, le jeune Eli passe moins de temps à l’école qu’à traîner dans les immeubles désaffectés de la banlieue de Détroit. C’est là qu’il découvre une arme mystérieuse que lui seul peut activer et qui lui confère une puissance hors du commun.
James Silva (Mark Wahlberg) est un agent spécial de la CIA. Il appartient au groupe ultra-secret Overwatch qui accomplit des opérations homicides pour le compte de l’agence américaine. C’est avec son équipe qu’il liquide une cellule d’espions russes infiltrés aux États-Unis avant de recevoir une nouvelle affectation en Asie.
Lana a seize ans et elle s’ennuie à Kiryat-Yam, une station balnéaire sans âme, à une encablure d’Haïfa, dans le bar glauque que sa mère Irena, immigrée russe de fraiche date, a racheté sur le front de mer. L’arrivée de Tamar, une lointaine cousine, âgée de six ans à peine, qu’elle a la charge de surveiller, concourt à l’accabler.