Canción sin nombre ★★☆☆

Georgina, la vingtaine, fait partie de ces paysans sans terre qui vivent dans le plus extrême dénuement dans les environs de Lima, la capitale péruvienne. À la fin des années quatre-vingts, alors que le pays est plongé dans la crise de la dette et la guerre civile, elle y attend son premier enfant. Elle accouche dans une clinique privée qui lui avait fait miroiter des soins gratuits. Mais son enfant lui est violemment retiré. Après s’être tournée en vain vers la police et vers la justice, elle alerte un journaliste.

Canción sin nombre aurait pu être un film hollywoodien à suspense dans lequel une jeune femme pauvre et un journaliste courageux auraient, au péril de leur vie, dévoilé un crime d’Etat : le rapt de nouveaux nés pour nourrir une filière d’adoption internationale. Mais, à partir de cette trame tristement inspirée de faits réels, qui lui avaient été relatés par son père, lui-même à l’époque journaliste, la jeune réalisatrice Melina León a opté pour un parti tout autre : celui de l’esthétisme poétique qui n’est pas sans rappeler le splendide film guatémaltèque Ixcanul de Jayro Bustamante

Le film perd en densité ce qu’il gagne en profondeur. Il est filmé en noir et blanc dans un format 4/3 qui rappelle celui des émissions télévisées. Les plans sont longs, qui montrent la minuscule Georgina, enceinte de neuf mois, cheminer péniblement autour de sa cabane. L’intrigue est réduite à sa plus simple expression. L’ennui parfois guette et on le regrette d’autant que le sujet est poignant et l’interprétation, toute en retenue, de Pamela Mendoza et de Tommy Párraga, impeccable.

La bande-annonce

Filles de joie ★☆☆☆

Dominique (Noémie Lvovsky), Axelle (Sara Forestier) et Conso (Annabelle Lengronne) n’ont pas la vie facile. La première est infirmière, mariée et mère de deux adolescents pour lesquels elle se meurt d’inquiétude. La deuxième élève seule ses trois petits après s’être séparée d’un mari violent. La troisième rêve au Prince charmant mais va de désillusion en désillusion.
Les trois femmes mènent une double vie : elles vont ensemble chaque jour travailler dans un bordel de l’autre côté de la frontière belge.

Filles de joie est un film radicalement féministe qui met en scène trois femmes cabossées par la vie. Les hommes n’y ont guère de place : ce sont des pervers narcissiques (l’ex-mari d’Axelle), des salauds (le « prince charmant » de Conso) ou des silhouettes sans épaisseur (le mari de Dominique interprété par un Sergi Lopez qu’on se désespère à voir relégué dans des rôles aussi mineurs).

Les trois héroïnes de Filles de joie se prostituent. Le film ne nous dit pas pourquoi. On imagine que le manque de revenus en est la raison. Mais le film ne nous en dit pas plus.
Les scènes de bordel, filmées dans une belle lumière estivale, sont étonnamment joyeuses. On y voit Athéna, Circé et Héra (ce sont leurs noms de scène) rire ensemble dans une ambiance de sororité empathique. On ne croise quasiment pas leurs clients, sinon un veuf triste qui prend son bain en philosophant avec Dominique. Les trois femmes semblent trouver dans ce cocon un peu de la sérénité qui leur fait si cruellement défaut de l’autre côté de la frontière, dans leur vie grisailleuse.

Du coup, Filles de joie est guetté par un risque, peut-être assumé par leurs deux co-réalisateurs : présenter le bordel comme un lieu joyeux, épanouissant, où les trois femmes pansent les plaies qu’un quotidien brutal leur inflige. C’est un parti pris qui peine à emporter l’adhésion tant on ne nous fera pas croire que vendre son corps contre de l’argent puisse être un geste anodin.

La bande-annonce

Le Capital au XXIe siècle ★☆☆☆

Publié en 2013, l’épais essai de Thomas Piketty est devenu un best-seller international, traduit dans quarante langues, écoulé à plus de trois millions d’exemplaires. Pourtant son sujet est aride : il analyse la répartition du patrimoine dans les pays développés depuis la révolution industrielle.

Un tel succès de librairie appelait tôt ou tard une adaptation au cinéma. C’est chose faite avec l’aide d’un documentariste néozélandais, Justin Pemberton, qui co-signe avec Thomas Piketty lui-même ce documentaire dont le confinement a retardé de trois mois la sortie prévue le 18 mars.

Le résultat est étonnant. Aucun chiffre, aucun graphique, aucun tableau, mais de la musique pop et des extraits des Simpson ou de Wall Street. Tout se passe comme si les co-réalisateurs avaient voulu amadouer les spectateurs que la perspective d’un documentaire truffé d’équations sur le capitalisme mondial aurait rebutés. On ne peut que louer cette volonté revendiquée de vulgarisation. Mais on peut aussi trouver à y redire lorsqu’elle conduit à appauvrir le propos du film au point de le vider de sa substance.

Autant des documentaires tels que Inside Job, The Corporation ou Capitalism: A Love Story fourmillaient d’informations, autant Le Capital au XXIème siècle déçoit par son manque de contenu. Qu’y apprend-on ? Rien qu’on n’ait pas entendu dans sa bande-annonce et rien qu’on ne sache pas déjà : que le capital s’est toujours concentré entre les mains d’une élite privilégiée et endogame, que sa concentration a tendance à augmenter mécaniquement accroissant ainsi les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, que cette concentration néfaste doit être corrigée par un impôt mondial sur le capital.

On me rétorquera que ces idées sont exactement celles que défend Thomas Piketty dans son essai. Je ne le contesterai pas faute d’en avoir lu les neuf cent soixante-seize pages. Mais je réorienterai du coup mon accusation vers ce livre dont ce documentaire est tiré. Non pas pour en critiquer le contenu ou la méthode mais pour constater que son message, si simple, se prêtait mal à une adaptation documentaire.

La bande-annonce

L’Ombre de Staline ★★☆☆

Au début des années trente, un jeune Gallois, Gareth Jones (James Norton dont il se dit qu’il pourrait succéder à Daniel Craig dans le rôle de l’agent 007) se rend en Union soviétique. Il y découvre l’effroyable famine organisée par le Kremlin en Ukraine et veut la révéler au monde entier.

Le jeudi 12 mars 2020, je devais aller voir L’Ombre de Staline en avant-première à 20h. Mais, pris par le travail, je ratai la séance. Je m’en suis vite consolé en me disant que je verrais le film à sa sortie le mercredi suivant. On sait tous que le film ne sortit pas le mercredi suivant… J’avais décidé que L’Ombre de Staline serait le premier film que j’irais voir à la réouverture des salles avec le désir – comme le disaient les partisans de Louis XVIII à la Restauration – de « renouer la chaîne des temps ».

L’Ombre de Staline (dont le titre, partout sauf en France, est Mr. Jones) est inspiré de faits réels. Gareth Jones a bien existé qui travailla un temps au cabinet du Premier ministre britannique Lloyd George, qui interviewa Hitler et qui enquêta en URSS sur les modes de financement des plans quinquennaux. Comme Hergé avec Tintin au pays des Soviets écrit en 1929, comme Gide avec Retour de l’URSS publié en 1936, Gareth Jones découvre avec violence la réalité du « miracle soviétique » : Staline affame son peuple pour obtenir les devises pour financer les objectifs des plans quinquennaux.

On sait aujourd’hui que l’Holodomor, un mot ukrainien signifiant littéralement « extermination par la faim », fit entre 1931 et 1933 quelque quatre millions de victimes en Ukraine. Au mitan du film, dans une parenthèse sinistre, presque muette, la caméra suit Gareth Jones qui découvre horrifié l’ampleur du sinistre : les paysans émaciés par la faim, les cadavres abandonnés au bord des routes, les enfants mangeant de la chair humaine…

Le film d’Agnieszka Holland, une vieille routière du cinéma, est d’un classicisme revendiqué. Les scènes qui se déroulent en URSS sont plongées dans une lumière désespérément grise censée en souligner la tristesse. Aux côtés de James Norton, on reconnaît Vanessa Kirby (qui jouait la princesse Margaret dans les deux premières saisons de The Crown) et Peter Sarsgaard abonné aux rôles de salaud.

L’Ombre de Staline n’en est pas moins d’une actualité brûlante à une époque où les relectures partisanes de l’histoire, en Occident et en Russie, donnent lieu à des guerres de mémoire. En témoigne la récente polémique provoquée par Vladimir Poutine sur les causes de la Seconde Guerre mondiale.

La bande-annonce

Jinpa, Un conte tibétain ★☆☆☆

Un routier traverse un haut plateau tibétain. Son attention détournée par le vol d’un vautour, il percute une brebis et la tue. Quelques kilomètres plus loin, il prend un voyageur en stop. L’homme lui confie se rendre à un village proche pour s’y venger de l’assassin de son père.

Pema Tseden est un réalisateur tibétain qui a accepté de passer sous les fourches caudines de la censure pékinoise pour réaliser des films. Aussi ne faut-il y chercher aucun message politique, aucun arrière-texte militant. Après Tharlo, le berger tibétain, sorti il y a deux ans, il revient sur les écrans français avec Jinpa, un conte tibétain qu’il a réalisé à partir de deux nouvelles, l’une de sa plume, J’ai écrasé un mouton, l’autre de Tsering Norbu, L’Assassin.

Jinpa, un conte tibétain est produit par Wong Kar Wai et l’ombre du maître, plane sur le film. Jinpa a des faux airs de western comme Les Cendres du temps. Son héros, le routier, a le look arty des héros de WKW, lunettes de soleil, blouson en cuir, pull violet. La bande son qui place en majesté une version très contemporaine de O Sole Mio entonnée à tue-tête par le héros, rappelle les curieux mélanges musicaux de In the Mood for Love. Enfin et surtout, le travail hyperstylisé de Lu Songye, le directeur de la photographie, rappelle celui de 2046.

Hélas, comme dans 2046, on n’y comprend vite plus grand chose dans ce récit pourtant minimaliste sinon que les deux héros, qui portent le même prénom, vivent l’expérience troublante d’une transsubstantiation plus ou moins fantastique, le corps de l’un passant dans celui de l’autre comme les âmes migrent dans le bouddhisme. On accepte de se laisser entraîner durant la première moitié du film, au fur et à mesure que la cohérence du scénario se délite ; dans la seconde en revanche, notamment dans une interminable scène de saloon revécue deux fois à travers les yeux des deux héros, notre adhésion se délite.

La bande-annonce

Adam ★★☆☆

Samia erre dans les rues de la Médina de Casablanca, à la recherche d’un travail, d’un repas, d’un toit. La jeune femme arrive au terme de sa grossesse. Toutes les portes se ferment devant elle. Sauf celle de Abla, la boulangère, qui vit seule avec sa fille et qui accepte de l’accueillir.

On connaît Maryam Touzani. Elle est la compagne de Nabil Ayouch, le célèbre réalisateur marocain de Much Loved. C’est elle qui tenait l’un des rôles principaux de Razzia, son film suivant. C’est son beau visage qu’on voyait sur son affiche. Ces deux films militants dénonçaient le sort fait aux femmes dans un Maroc hypocrite.

Adam s’inscrit dans cette filiation qui prend pour héroïnes deux femmes – qui pourraient être mère et fille – contraintes par des circonstances dont on ne saura quasiment rien à prendre seules leur vie en main. À ces deux femmes s’en adjoint une troisième, la petite Warda, la fille unique de Abla, un rayon de soleil dans un foyer sur lequel sa mère refuse, depuis qu’elle vit seule, de laisser entrer la joie. Les hommes sont quasi absents de ce gynécée.

Adam est, malgré son titre, un film de femmes, tourné par une femme, sur les femmes, avec des femmes. Aucun male gaze dans ce huis clos qui ne franchit quasiment jamais les portes de la boutique de Abla et de l’appartement qui la jouxte. C’est ce qui en fait le charme. C’est ce qui en fait aussi la limite. Adam raconte une histoire dont on sait par avance l’évolution. On sait par avance que la froideur initiale de Abla s’effritera au fil du temps. On sait par avance que les deux femmes s’adopteront progressivement, avec la complicité active de la facétieuse petite Warda. Quant au sort d’Adam, que Samia souhaitait abandonner après sa naissance, je vous laisse le deviner…

La bande-annonce

Femmes d’Argentine ★☆☆☆

L’Argentine n’a pas légalisé l’IVG. Une femme y meurt chaque semaine des suites d’un avortement clandestin.
Un projet de loi y a été adopté à la Chambre basse en 2018. Il doit encore recueillir l’aval du Sénat pour entrer en vigueur. Les groupes d’opinion s’affrontent : d’un côté les pro-life avec leurs bandanas bleus, de l’autre les pro-IVG, leurs bandanas verts et leur cri de ralliement : Que Sea Ley (« que ce soit une loi »)

Tendu par le suspense du vote imminent, le documentaire de Juan Solanas recueille le témoignage, souvent déchirant, des femmes obligées d’avorter dans des conditions sordides.

Ces histoires sont bouleversantes et choquantes. Celle de Ana Maria Acevedo, dix neuf ans à peine et déjà trois enfants, atteinte d’un cancer, laissée sans soin pour protéger son foetus lequel mourut le lendemain de sa naissance. Celle de cette prostituée, mise enceinte par un docteur marié et père de famille, qui fera ensuite jouer sa clause de conscience pour lui refuser l’avortement thérapeutique auquel la loi lui donne droit.

Il est des sujets dont le thème inspire un respect spontané. Femmes d’Argentine est de ceux-là. Pour autant, aussi noble soit la cause qu’il défend, Femmes d’Argentine ne brille guère par sa réalisation très plate qui ne justifiait pas sa sortie en salles.

La bande-annonce

Kongo ★☆☆☆

Au Congo, les Ngunzas sont une confrérie de guérisseurs qui promettent à leurs fidèles, en échange d’une offrande plus ou moins généreuse, de recouvrer la santé ou de renouer avec la chance.
Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav, sont allés filmer l’un d’eux, l’apôtre Médard, la quarantaine déjà bien entamée, qui officie dans la banlieue de Brazzaville. Ils le rencontrent à un carrefour de sa vie. Médard vient d’être mis en cause pour sorcellerie dans la mort accidentelle de deux de ses patients. Et les investisseurs chinois qui transforment les forêts congolaises en carrières poussiéreuses obligent les esprits avec lesquels Médard dialogue à déménager.

Kongo nous fait une belle promesse : nous emmener au Congo-Brazzaville, moins souvent filmé que son grand voisin de l’autre côté du fleuve. Il nous promet aussi de nous faire découvrir le monde invisible des guérisseurs.

Mais la promesse n’est qu’à moitié tenue. Sans doute la dernière demie heure qui montre – à l’instar de l’affiche – ce prêtre dans son déguisement solennel – errer l’âme en peine à la recherche de ses djinns au milieu d’une nature défigurée par des caterpillars chinois est-elle envoûtante. Mais je suis si indécrottablement rationaliste que je n’ai pu regarder l’heure précédente, qui suivait l’apôtre Médard dans ses rites exotiques, sans le soupçonner de charlatanisme.

La bande-annonce

Toutes les vies de Kojin ★★☆☆

Kojin est kurde et homosexuel. Une identité difficile à vivre dans une société patriarcale et homophobe.
Le documentariste Diako Yazdani, kurde d’origine iranienne, réfugié politique en France depuis 2011, l’accompagne au Kurdistan irakien pour faire respecter ses orientations sexuelles et comprendre les racines de l’homophobie ambiante.

Le dialogue est toujours enrichissant. Fin 2014, Mehrand Tamadon, un documentariste iranien, avait filmé les discussions qu’il avait eues, durant tout un week-end, avec quatre mollahs, à la recherche d’un impossible vivre-ensemble rassemblant en Iran musulmans et non-croyants. Le titre de ce documentaire : Iranien.

Toutes les vies de Kojin aurait pu s’intituler : « Homosexuel ». Est-il possible d’être homosexuel dans une société qui ne l’accepte pas ? La réponse est dans la question. Elle est négative. Toutes les vies de Kojin raconte l’homophobie viscérale qui prévaut dans une société musulmane traditionnelle. Il essaie de nous en faire rire, tant sont ridicules les propos tenus par un imam charlatanesque qui prétend guérir « du Sida et d’Ebola » et prophétise la fin de l’humanité si l’homosexualité se généralisait. Mais ils font froid dans le dos, ces avertissements plusieurs fois répétés : « si j’avais un pédé dans ma famille, je le tuerai de mes propres mains ».

Au passage, Toutes les vies de Kojin a le mérite de souligner en creux les avancées de nos sociétés occidentales qui, depuis quelques décennies, ont accepté la pluralité d’identités sexuelles et pénalisé leur discrimination. S’il n’est guère aisé d’être homosexuel au Kurdistan – et dans les dizaines de pays au monde qui pénalisent l’homosexualité – il est désormais sinon facile du moins permis de l’être en France.

Représentative de la moyenne bourgeoisie kurde éclairée, la famille du réalisateur récuse l’orientation sexuelle de Kojin en s’interdisant d’afficher trop ouvertement sa réprobation. La mère du réalisateur vit dans l’angoisse qu’on croie son fils homosexuel lui aussi. Elle exhorte Kojin à se faire soigner, persuadée que son état trouve uniquement sa cause – et son remède – dans la médecine. C’est là où le documentaire est particulièrement fin : moins dans la dénonciation répétitive de l’homophobie des plus radicaux, aussi outrancière qu’inquiétante, qui tourne vite en rond, que dans la présentation des sentiments du réalisateur et de sa famille, représentatifs de préjugés toujours tenaces qui n’ont d’ailleurs pas cours seulement dans les sociétés musulmanes les plus rétrogrades.

La bande-annonce

Mickey and the Bear ★★☆☆

Tout le monde l’appelle Mickey. Vanessa de son vrai nom fête ses dix-huit ans. Elle vit seule avec son père, un vétéran d’Irak, dans une caravane miséreuse au fond du Montana. Brisé par les TSPT et la mort de sa femme, accro aux médicaments, il est incapable de se passer d’elle. Mais si Mickey reste auprès de lui, elle risque de s’étioler.

Mickey est une figure bien connue du cinéma indépendant : celle de l’adolescente que les carences d’une parentèle déficiente ou absente oblige à plonger trop tôt dans l’âge adulte. Une jeune inconnue avait ouvert la voix dans un petit film passé quasiment inaperçu : Winter’s Bone de Debra Granik. Elle s’appelait… Jennifer Lawrence. On connaît la suite….

C’est tout le mal qu’on souhaite à Camila Morrone, la révélation du film. Les péripéties qui lui arrivent en l’espace de quelques journées sont assez convenues : les oscillations du cœur entre son ancien boyfriend et son futur, autrement plus séduisant, les crises de manque de son père, la complicité bienveillante d’une psy qui accepte de lui signer une ordonnance…. Mais la grâce et la justesse avec laquelle Camila Morrone les interprète laissent augurer une carrière qu’on espère aussi exceptionnelle que celle de sa prestigieuse aînée.

La bande-annonce