Adam ★★☆☆

Samia erre dans les rues de la Médina de Casablanca, à la recherche d’un travail, d’un repas, d’un toit. La jeune femme arrive au terme de sa grossesse. Toutes les portes se ferment devant elle. Sauf celle de Abla, la boulangère, qui vit seule avec sa fille et qui accepte de l’accueillir.

On connaît Maryam Touzani. Elle est la compagne de Nabil Ayouch, le célèbre réalisateur marocain de Much Loved. C’est elle qui tenait l’un des rôles principaux de Razzia, son film suivant. C’est son beau visage qu’on voyait sur son affiche. Ces deux films militants dénonçaient le sort fait aux femmes dans un Maroc hypocrite.

Adam s’inscrit dans cette filiation qui prend pour héroïnes deux femmes – qui pourraient être mère et fille – contraintes par des circonstances dont on ne saura quasiment rien à prendre seules leur vie en main. À ces deux femmes s’en adjoint une troisième, la petite Warda, la fille unique de Abla, un rayon de soleil dans un foyer sur lequel sa mère refuse, depuis qu’elle vit seule, de laisser entrer la joie. Les hommes sont quasi absents de ce gynécée.

Adam est, malgré son titre, un film de femmes, tourné par une femme, sur les femmes, avec des femmes. Aucun male gaze dans ce huis clos qui ne franchit quasiment jamais les portes de la boutique de Abla et de l’appartement qui la jouxte. C’est ce qui en fait le charme. C’est ce qui en fait aussi la limite. Adam raconte une histoire dont on sait par avance l’évolution. On sait par avance que la froideur initiale de Abla s’effritera au fil du temps. On sait par avance que les deux femmes s’adopteront progressivement, avec la complicité active de la facétieuse petite Warda. Quant au sort d’Adam, que Samia souhaitait abandonner après sa naissance, je vous laisse le deviner…

La bande-annonce

Un commentaire sur “Adam ★★☆☆

  1. Ping Le Bleu du caftan ★★★☆ | Un film, un jour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *