Nathanaël Coste vit et travaille dans le Sud de la Drôme. Il y a constaté de visu les effets du réchauffement climatique. Il va à la rencontre de ses voisins, des agriculteurs qui recherchent des solutions concrètes pour s’adapter à la nouvelle situation.
Le titre de ce documentaire peut sembler obscur. Il a une double signification. La première est du registre du constat : comme le boxeur frappé par une succession d’uppercuts entre lesquels il n’a pas le temps de se ressaisir, la nature aujourd’hui est fragilisée par des catastrophes de plus en plus fréquentes. La seconde est du registre des solutions : comme Mohamed Ali face à George Foreman, les agriculteurs doivent améliorer leur sens de l’adaptation, être plus mobiles, plus réactifs, accepter de gagner moins d’argent avec des cultures moins rentables mais plus résilientes.
L’écologie est à la mode. Il ne se passe guère de temps sans qu’on voie sortir un nouveau documentaire, français ou étranger, qui ait pour thème le réchauffement climatique, l’agriculture, le monde paysan et les défis auxquels il est confronté : La Ferme des Bertrand, La Rivière, Cow, Vedette, I am Greta, Demain, Sans adieu… Cette accumulation nous dit beaucoup sur l’époque dans laquelle nous vivons, ses priorités, ses hantises aussi.
On aurait mauvaise grâce de s’en plaindre. Que le réchauffement climatique constitue peut-être le plus grand défi de notre temps, personne, sinon quelques climato-sceptiques hélas encore trop nombreux, ne le conteste. Que le cinéma s’en fasse le reflet et la caisse de résonance, tous devraient s’en féliciter. Que des documentaires qui, jadis, n’auraient jamais trouvé un chemin en salles et auraient été cantonnés à une diffusion télévisée, puissent sortir au cinéma, tant mieux !
Dans ce catalogue déjà bien fourni, Nathanaël Coste essaie d’apporter son témoignage. Il le fait avec une naïveté touchante. Ses commentaires en voix off à la première personne, censés témoigner de son investissement et faire naître la complicité avec le spectateur, sont parfois maladroits. Mais reconnaissons lui le mérite de l’honnêteté intellectuelle. Loin de tout militantisme, de toute idéologie, il s’emploie à montrer les dilemmes auxquels l’agriculture est confrontée.
Il ne s’agit pas, comme on pouvait le redouter, d’une énième charge contre l’agribusiness ni d’une énième ode à la permaculture. Sur les bassines, sur le glyphosate, Nathanaël Coste a un discours étonnamment balancé. Si la monoculture épuise les sols, si la diversité des cultures permet au contraire de les régénérer et de varier les récoltes, le refus obsidional des échanges parfois revendiqué n’est pas pour lui la solution.
C’est l’histoire d’Andrezj/Aniela, une femme née dans un corps d’homme dans une petite ville de Pologne communiste dans les années 60. Longtemps elle réussit à faire taire son moi profond et à se conformer à ce que la société, ses parents, sa famille attendent d’elle : être un bon fils, un bon mari, un bon père, un bon collègue. Andrezj épouse Iza, a avec elle un premier puis un second enfant qu’il élève avec amour, partage le domicile familial de ses parents, est pour ses collègues un camarade sympathique. Mais Andrezj ne réussit pas à bâillonner son identité qui se révèle progressivement au risque de mettre en péril son couple et de scandaliser ses parents et sa communauté qui n’imaginent pas possible une telle transgression, même si le communisme a cédé la place au capitalisme.
Hazel, son petit frère Jodie et leur amie Alice sont inséparables. Ils ont ensemble pénétré par effraction dans un entrepôt pour y dérober, au nez et à la barbe de son gardien, un jeu vidéo. Mais l’accès à l’écran familial est bloqué par un code parental. Pour l’obtenir, ils doivent cuisiner une tarte à la myrtille. Figure au nombre des ingrédients un indispensable œuf tacheté. Pour le trouver, nos jeunes héros doivent se colleter avec une bande de braconniers dont la cheffe est une sorcière aux pouvoirs inquiétants. Sa fille rejoindra bientôt leurs rangs.
Ann, la trentaine, vit à New York. Son travail, dans une firme déshumanisée dont on ne comprendra pas réellement la raison sociale, ne la motive guère. Sa famille – des grands-parents auxquels elle rend de temps en temps visite, une sœur envahissante qui lui rend souvent visite pour dégoiser sur son mari – ne lui apporte guère de soutien. Quant à sa vie sexuelle, elle est constituée d’une succession de maîtres BDSM trouvés via des applis de rencontres.
Au XVIIIème siècle, un enfant, né avec les attributs des deux sexes, une vulve et un pénis, a été baptisé Anne sur l’avis des médecins. Elle a été élevée dans ce sexe. Mais après avoir avoué son attirance pour les filles et son manque d’intérêt pour les garçons, elle change d’identité et d’habit sur les conseils de son confesseur et de son père. Rebaptisée Jean-Baptiste (Marie Toscan), elle quitte sa famille et sa ville, fréquente une troupe de théâtre et s’installe finalement à Lyon comme tailleur. Jean-Baptiste y épouse Mathilde (Iris Bry), la fille de son patron, et y vit heureux en ménage. Mais la rumeur de son hermaphrodisme se répand dans la ville. Jean-Baptiste est arrêté et jugé pour profanation du sacrement du mariage. On lui reproche d’avoir dissimulé son sexe pour contracter un mariage avec une femme. Condamné en première instance, Jean-Baptiste fait appel. Il est brillamment défendu par maître Verneuil (Thibault de Montalembert).
À l’hôpital Beaujon, à Clichy-sur-Seine, où son père était hospitalisé, le documentariste Nicolas Peduzzi (
Mehran Tamadon a été, comme beaucoup d’Iraniens de sa génération, contraint à l’exil. En 1984, encore adolescent, il s’installe en France avec sa famille, fait des études d’architecture et devient finalement documentariste. Il retourne souvent en Iran et essaie d’y rencontrer ses « pires ennemis » pour nouer avec eux un impossible dialogue. Il en tire deux documentaires, en 2009 et en 2014, Bassidji et Iranien, remarquables d’intelligence. Son désir inentamé de dialoguer avec l’autre, sinon pour le rallier à sa cause, à tout le moins pour interroger la part inaliénable de conscience qu’il possède, a fait naître le soupçon dans la diaspora iranienne indéfectiblement hostile au régime de Téhéran de complaisance sinon de complicité.
Zé a dix-sept ans. Élève modèle de son lycée, il accepte parfois d’enfiler le costume traditionnel de chaman et de se faire le porte-parole des esprits pour porter secours aux proches qui le sollicitent. Mais lorsqu’il tombe amoureux de Maralaa, il sent ses dons divinatoires l’abandonner. Entre son amour et sa vocation, il devra choisir.
C’est l’histoire d’un couple passionnément aimant. Lui, Augusto
Claus Drexel a sillonné la France, de la Corse à l’Alsace en passant par les Alpes, Paris, la Bretagne et le Béarn, pour aller y interviewer des « vieux ». Les plus jeunes sont octogénaires, les plus âgés ont dépassé le siècle. Seules ou en couple, à leur domicile ou en Ehpad, ces personnes (très) âgées portent sur leur vie un regard plein de philosophie et d’humanité.