
Vermiglio est le nom d’un petit village du Trentin italien, perdu dans un vallon alpin. L’histoire racontée s’y déroule à l’hiver 1944 et pendant les quelques années qui suivent. Elle se focalise sur la famille de Cesare Graziadei, le maître d’école, père de dix enfants. Elle commence avec l’arrivée dans le village de Pietro, un Sicilien qui fuit la conscription. Lucia, l’aînée des Graziadei, a tôt fait d’en tomber amoureuse.
Vermiglio est un film taiseux habité par la grâce. Mauria Delpero, la réalisatrice de Maternal, est allée le tourner dans le village natal de son père, après son décès. Chacun de ses plans constitue un tableau muet qui raconte une histoire. On y voit les saisons qui passent, les enfants qui naissent et qui meurent, les amours qui s’esquissent… La guerre, au loin, gronde, mais ne vient jamais troubler la vie routinière des paysans.
Les enfants de Cesare et d’Adele sont les personnages principaux de ce film. Ils représentent un échantillon représentatif de cette population paysanne à l’avenir bouché et sont les yeux à travers lesquels l’histoire est racontée : Dino, l’aîné paresseux et buté, qui fait le désespoir de son père, Ada, dont le mysticisme la destine à entrer dans les ordres, Flavia, la plus intelligente et la plus espiègle, en qui le père a placé tous ses espoirs, Pietrin dans lequel la réalisatrice a voulu filmer le double autobiographique de son propre père…
Vermiglio était menacé par le double risque de l’immobilisme et de l’esthétisme. La réalisatrice l’évite grâce à un scénario suffisamment rebondissant pour ménager quelques surprises. On pense aux Quatre filles du docteur March ou aux grands films italiens des frères Taviani (Padre Padrone) ou d’Ermanno Olmi (L’Arbre aux sabots, Palme d’or 1978).






Peaches, de son vrai nom Merrill Nisker, est une chanteuse canadienne née en 1966. Icone queer et féministe, elle est connue pour son titre Fuck the Pain Away qu’on entend dans Lost in Translation et dans The Handmaid’s Tale. Ses spectacles volontiers provocateurs, interrogent les genres et revendiquent un féminisme décomplexé.
Anna est sarde. Après quelques années sur le continent, elle est revenue exploiter la terre de son père et y élever quelques chèvres. Mais son indépendance durement reconquise est mise à mal par la construction d’un complexe hôtelier à ses portes. S’engage pour elle une longue bataille juridique face à l’hostilité de tous les habitants du village avec le seul soutien d’un avocat bienveillant qui accepte de la défendre.
Shiori Ito accuse Noriuki Yamaguchi, un journaliste proche du Premier ministre, Shinzo Abe, de l’avoir droguée et violée le 3 avril 2015 dans un hôtel tokyoite. Le journaliste s’en défend en affirmant que la jeune femme, qui candidatait à un stage dans son journal, était consentante. Après avoir déposé plainte sans succès, Shiori Ito a décidé de rendre l’affaire publique en 2017. Elle a publié un livre, Black Box, qui eut beaucoup d’écho alors que la vague #MeToo partie des Etats-Unis touchait enfin le Japon.