Au tournant du XIVème siècle, l’Angleterre d’Edouard Ier, profitant d’une crise de succession à la tête du royaume d’Écosse, a progressivement mis la main sur son voisin septentrional. Mais le joug de Londres est mal ressenti par ce peuple viscéralement attaché à son indépendance.
Robert Bruce (Chris Pine) a dû faire allégeance au roi d’Angleterre. Mais dès 1306, il se met hors-la-loi en assassinant son rival John Comyn et en se faisant couronner roi d’Écosse. Edouard Ier vieillissant envoie son fils, le futur Edouard II (Billy Howle), mater la rébellion écossaise.
Outlaw King commence quasiment au moment de l’histoire d’Écosse où Braveheart, le film de 1995 de Mel Gibson (avec Sophie Marceau !) se terminait. On peut d’ailleurs le suspecter d’avoir voulu chasser sur les mêmes terres son succès public et critique en en reproduisant les mêmes ingrédients : une coûteuse reconstitution de l’Écosse médiévale, de la violence des combats qui l’opposa à l’Angleterre des Plantagenêts, de son irréductible nationalisme.
Le film produit par Netflix a coûté cent vingt millions de dollars. Et cet argent se voit. Le spectateur en prend plein les yeux devant la majestueuse beauté des paysages écossais et la sombre mêlée des armées en guerre. Son seul regret : ne pas pouvoir jouir du spectacle devant un grand écran.
Mais Outlaw King souffre de son académisme guindé. Rien ne dépasse dans sa reconstitution scrupuleuse du combat mené par Robert Bruce et sa poignée de desperados pour défendre son pays. Sans doute ce combat prend-il une résonnance particulière au lendemain du Brexit et du succès du SNP, le parti nationaliste favorable à un référendum qui, après celui de 2014 perdu d’un cheveu, pourrait ouvrir la voie de l’indépendance. Mais cette dimension-là ne suffit pas à elle seule à donner suffisamment d’intérêt à ce spectacle trop convenu.
À la fin du dix-neuvième siècle, Eugénie Cléry (Lou de Laâge) est une jeune fille de la haute bourgeoisie parisienne dont les parents collets montés n’apprécient guère les foucades féministes. Quand Eugénie prétend communiquer avec les esprits, ils la placent à l’asile de la Salpêtrière dans le service du docteur Charcot qui met en oeuvre des méthodes révolutionnaires pour soigner l’aliénation mentale. Terrifiée par son nouvel environnement, Eugénie apprend à connaître les autres convalescentes. Elle supplie qu’on la libère et révèle ses dons à Geneviève, l’infirmière en chef (Mélanie Laurent).
Naples. Années 80. Fabietto est un adolescent, le Walkman vissé aux oreilles, qui grandit au cœur d’une famille aimante avec trois choses en tête : les filles, le football et le cinéma. Nourrissant une attirance trouble pour sa tante, la gironde Patrizia, il a hâte de perdre son pucelage comme son frère aîné avant lui. Fan du SSC Napoli, il atttend avec impatience l’arrivée de Maradona au club napolitain et applaudit au but que la star argentine marque en demi-finale du Mondial grâce à la « main de Dieu ». Fasciné par le cinéma et le théâtre, il sent sourdre en lui une vocation qui ne demande qu’à s’exprimer.
Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence), une doctorante en astronomie de l’université du Michigan et le professeur Randall Mindy (Leonardo DiCaprio) identifient aux confins du système solaire une comète qui se dirige à grande vitesse vers la Terre. Selon leurs calculs, elle la percutera dans six mois à peine et y détruira toute vie humaine. Les deux chercheurs en avertissent aussitôt les plus hautes instances à Washington et sont immédiatement convoqués à la Maison-Blanche. Mais leur révélation se heurte au scepticisme de la présidente des États-Unis (Meryl Streep). Effarés par sa réaction, les deux lanceurs d’alerte décident d’informer l’opinion publique directement ; mais leur message restera longtemps inaudible…. jusqu’à ce que l’imminence de la catastrophe ne s’impose à tous.
Crise de foi. Carlton Pearson (Chiwetel Ejiofor) est un pasteur pentecôtiste born-again à qui tout semble sourire. Ses prêches enflammés attirent un public nombreux, noir et blanc, dans son Église de Tulsa dans l’Oklahoma. Il est marié à Gina (Condola Rashad), une femme sublime, qui lui a donné deux beaux enfants. Le célèbre télévangéliste Oral Roberts (Martin Sheen) le considère comme son fils spirituel et le destine à sa succession.
Une femme (Mélanie Laurent) se réveille dans un caisson médical de cryogénisation. Elle ne se souvient de rien : ni de son nom, ni de son passé, ni des circonstances qui l’ont conduite à cet endroit. Son seul contact avec le monde extérieur est la voix de l’intelligence artificielle (Mathieu Amalric) qui lui transmet bientôt une information alarmante : ses réserves en oxygène baissent dramatiquement lui laissant à peine plus d’une heure à vivre.
Un père défaillant, qui a quitté une dizaine d’années plus tôt le domicile familial, végète dans un emploi minable de vigile. Pendant ce temps, sa femme meurt en défendant son petit commerce face à la mafia locale qui souhaite l’exproprier pour le compte d’un grand conglomérat. Sa fille, aujourd’hui âgée d’une vingtaine d’années, entend reprendre le flambeau, avec l’aide d’un avocat qui se consume d’amour pour elle. Elle aura besoin des pouvoirs télékinésiques dont son père est mystérieusement doté pour y parvenir.
Sharad chante depuis l’enfance. Il y a été poussé par un père passionné de musique qui, faute de réussir à en faire sa profession, a voulu à toute force transmettre à son fils la vocation qu’il n’avait pas. Sharad a été formé par un gourou qu’il sert avec dévotion et qui exige de lui, non sans dureté, l’excellence. Pour vivre, Sharad retranscrit de vieux enregistrements sur des supports électroniques et les propose à la vente. Bientôt, l’âge venant, il devient professeur de chant dans un collège. Mais le succès tarde toujours à venir.
Ashraf Marwan (1944-2007) épousa la fille de Nasser, le raïs égyptien, avant de devenir l’un des plus proches collaborateurs de son successeur, le président Sadate. Il transmit au Mossad des informations ultra-secrètes sur la préparation de la guerre du Kippour. Depuis sa mort, à Londres, dans des conditions mystérieuses, l’Egypte et Israël revendiquent sa mémoire. Pour les uns, il fut un traître ; pour les autres, un agent double.