Mark Dixon, détective ★★★☆

Mark Dixon, détective : voilà un titre de série TV. Where the Sidewalk Ends a beaucoup plus d’allure. Et de l’allure, le film d’Otto Preminger n’en manque pas. Le génial réalisateur autrichien, débarqué à Hollywood en 1935 (merci Adolf !), avait signé en 1944 Laura avec Gene Tierney et Dana Andrews. Il reforme ce couple mythique six ans plus tard dans un film qui, éclipsé par l’indépassable Laura, n’en mérite pas moins le détour.

Dans la forme comme dans le fond, il s’agit d’un film noir. La forme : un New York nocturne, humide, filmé en contre-plongée dans un noir et blanc très contrasté, influencé par l’expressionnisme. Le fond : un héros ambigu, fils de mafieux, devenu policier pour faire taire son atavisme, auteur par accident d’un crime qu’il dissimule et dont il est chargé de découvrir le coupable.

La signification du titre original s’éclaire. Là où le trottoir se termine, là où l’égout fangeux commence, c’est le point de rupture entre le bien et le mal, la civilisation et le chaos. C’est le moment où Mark Dixon doit décider s’il doit rester du côté de la Loi ou basculer dans celui de l’illégalité.

La bande-annonce

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