Comancheria ★★☆☆

Pour rembourser le crédit immobilier qui les étouffe, deux frères s’improvisent braqueurs de banque. Deux Rangers opiniâtres les traquent.

Terre traditionnelle des Comanches, la Comancheria est située à l’ouest du Texas. C’est une région aride et inhospitalière. C’est le cadre de ce film hybride, à l’intrigue volontairement minimaliste, à la confluence du drame social, du polar et du western.

Drame social. L’Écossais David MacKenzie filme l’Amérique profonde. L’Amérique des petits bleds paumés, des motels poisseux, des casinos glauques. L’Amérique écrasée par la crise de subprimes. L’Amérique obsédée par les armes à feu et la liberté d’en faire (mauvais) usage. La terre regorge de pétrole comme dans Giant ; mais la misère partout menace comme dans Promised Land.

Polar. Toby (Chris Pine beau comme un Dieu) et son frère  (Ben Foster chien fou) braquent des banques avec l’amateurisme des néophytes et l’audace de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Un peu Bonnie and Clyde. Un peu Thelma et Louise. Deux Rangers, un pré-retraité (Jeff Bridges au sommet de son art) et un sang-mêlé, mènent l’enquête à leur façon. Violence en moins, on pense à No Country for Old Men.

Western. Dans sa dernière partie, Comancheria subvertit les codes du western. Difficile d’en dire plus sans dévoiler le dénouement de l’intrigue. Moins prévisible que la sanglante confrontation finale, le face à face qui la suit donne au film une profondeur inattendue.

La bande-annonce

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