L’Étrangleur de Boston (1968) ★★☆☆

Dans les années soixante, la panique gagne Boston où sévit un tueur en série. Ses cibles : des femmes de tout âge, qu’il doit probablement séduire puisqu’aucune infraction n’est relevée à leur domicile, qu’il étrangle et qu’il viole post-mortem. Un bureau spécial est créé à la police et John Bottomly (Henry Fonda) s’en voit confier la tête.
Mais les crimes continuent.
Enfin un suspect est arrêté. Il s’agit d’Albert de Salvo (Tony Curtis), un honnête père de famille, mordu à la main par sa dernière victime. Aucune preuve matérielle ne l’accuse. Mais Bottomly se fait fort de lui arracher des aveux.

L’Étrangleur de Boston est inspiré de faits réels. Il raconte sur un mode quasi-documentaire les crimes commis entre 1962 et 1964 dans la capitale du Massachusetts, la patiente enquête policière, ses tâtonnements et enfin l’arrestation du principal suspect.

L’Étrangleur de Boston compte deux parties distinctes d’une forme bien différente. La première montre en même temps les crimes commis – sans bien sûr jamais révéler le visage du meurtrier – et les efforts de la police pour appréhender le criminel. Richard Fleischer utilise pour ce faire la technique du split screen qui était à l’époque à la mode (L’Affaire Thomas Crown sort la même année). L’action se resserre dans la seconde partie sur le face-à-face étouffant entre Bottomly et Salvo. Au montage très éclaté de la première partie du film succèdent de longs plans-séquence puis des plans fixes de plus en plus rapprochés sur le visage de Salvo.

On comprend alors l’enjeu du film. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un film policier dont l’objet serait d’enquêter sur des crimes et d’en découvrir l’auteur. Il s’agit plutôt d’un film psychanalytique, comme Hollywood aimait en faire depuis les années quarante, sur un psychopathe nous invitant à plonger dans son esprit malade.

La bande-annonce

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