Jimmy (Bruno Solo) est le propriétaire d’un bar cracra du 9-3. Pour lui donner un peu de lustre, son ami Fifi (Lorànt Deutsch) lui souffle une idée : faire un coup de pub en y organisant une soirée avec la jet set. Comment attirer le gotha ? En y infiltrant leur ami Mike (Samuel le Bihan), acteur raté mais séduisant. Rebaptisé pour l’occasion Alessandro di Segaffredi, le jeune banlieusard réussit tant bien que mal à se faire une place au soleil entre un aristocrate sans scrupule (Lambert Wilson), une demi-mondaine (Ornella Mutti), une actrice liposucée (Elli Medeiros), un milliardaire brésilien aux mains baladeuses (José Garcia) et un sang-bleu désargenté mais hospitalier (Guillaume Gallienne).
Jet Set fut un grand succès public au début des années 2000, à une époque où, plus sélectif, je n’allais pas encore voir n’importe quoi au cinéma. Son succès fut même si grand qu’une suite, People, fut réalisée en 2004 – qu’elle hélas j’étais allé voir à sa sortie.
J’ai vu Jet Set avec vingt ans de retard . J’en ai été abasourdi. Tout m’y a semblé mauvais, démodé : l’image poisseuse, le rythme mou, le jeu des acteurs complaisant, le scénario niais et prévisible, la chute misérable…. Même les grimaces outrancières et l’accent brésilien de José Garcia n’ont pas réussi à m’arracher un sourire. Certaines blagues soi-disant drôles ne résisteraient pas au tamis de #MeToo
Jet Set a-t-il si mal vieilli ? Son humour n’a-t-il pas résisté à l’épreuve du temps ? Ou ce film était-il déjà mauvais à sa sortie, lesté de tares que les années n’ont fait qu’accentuer ? je ne sais pas. Il faudrait l’avoir vu en 2000 – et s’en souvenir – pour le dire.