Au nord du Niger, la petite ville de Tatiste est frappée par la désertification. Le seul puits accessible, situé à plus de dix kilomètres menace d’être tari. La jeune Houlaye, quatorze ans à peine, a dû rester seule garder ses jeunes frères et sœurs pendant que son père est allé faire paître son troupeau plus au sud et que sa mère est partie au Nigeria faire du commerce.
Quand on regarde la bande-annonce de Marcher sur l’eau, on imagine volontiers un énième documentaire sur le réchauffement climatique et ses répercussions au Sahel. On est du coup un peu décontenancé par le « film » – le mot figurait pourtant expressément sur l’affiche – d’Aïssa Maïga, cette actrice franco-malienne talentueuse et engagée.
On n’y appendra rien sur le réchauffement climatique contrairement à ce qu’on escomptait en entrant dans la salle. On verra au contraire un film quasi muet, très esthétisant, presqu’un conte, sur une adolescente que la rude vie paysanne aux environs du désert du Ténéré oblige à quatorze ans, en l’absence de ses parents, à assumer les tâches d’une femme adulte.
Bien sûr, Houlaye est une figure attachante. Mais sa vie quotidienne peine à retenir l’attention pendant une heure et trente minutes d’autant que le scénario refuse d’y introduire le moindre rebondissement. Son fil rouge est l’attente du forage dans la nappe phréatique qui permettra enfin au village d’être approvisionné en eau. Je vous laisse deviner comment le film se termine. Mais n’escomptez aucun twist renversant !