Monsieur Sim est persuadé d’avoir raté sa vie et il n’a pas tort : il vient de divorcer et de perdre son travail. Quand on lui propose de vendre un nouveau modèle de brosse à dents, il se perd sur les routes du Massif central, ensorcelé par la voix de son GPS.
Jonathan Coe fait partie de ces rares auteurs qui se bonifient au fil de leur œuvre. Si j’ai bien aimé ses premiers livres (Les Nains de la mort, Testament à l’anglaise...), ses plus récents sont mes préférés.
J’étais d’autant plus curieux de découvrir l’adaptation de son avant-dernier roman en date.
Bizarrement, on la doit à un réalisateur français, Michel Leclerc, auteur de l’excellent Le Nom des gens. Pourquoi un réalisateur britannique ne s’y est-il pas collé ? Mystère…
Mais il y a plus grave. Si l’adaptation est globalement fidèle au roman, elle s’en éloigne à son épilogue. Or le roman de Jonathan Coe se terminait par un twist magistral – qu’il m’est impossible d’évoquer sans en spoiler tout le génie – que le film ignore. En lieu et place, le film de Michel Leclerc se termine par une queue de poisson paresseuse et réductrice. L’humour grinçant et toujours juste de Jean-Pierre Bacri ne suffit pas à exonérer ce film de ce défaut rédhibitoire.