Masashi Asada est le fils cadet d’une famille soudée et aimante. Son père, qui a sacrifié ses ambitions professionnelles pour s’occuper de ses deux fils tandis que sa mère enchaînait les gardes de nuit à l’hôpital, lui a transmis sa passion pour la photographie.
Après une scolarité chaotique, le jeune Masashi décide de faire de sa passion son métier. Le succès tarde à venir ; mais son premier recueil, qui rassemble les photos qu’il a prises de sa famille, obtient un prix convoité et assoit sa réputation. Bientôt Masashi trouve sa marque : immortaliser une famille en lui faisant revivre un moment heureux.
Lorsque le tsunami du 11 mars 2011 détruit les côtes du nord-est de Honshu, Masashi se rend sur les lieux et aide les secouristes à retrouver les albums photos abandonnés dans les maisons détruites et à les restaurer.
La Famille Asada est un feel good movie comme on aimerait en voir plus souvent en cette période maussade de l’année où nous attendons tous impatiemment le retour du printemps et la remontée des températures encore hostiles. C’est un film rempli de tendresse qui donne chaud au cœur.
Son fil rouge est la photographie et son rapport au temps, sa capacité unique à arrêter le temps qui passe en captant l’essence intime des êtres.
Le sujet est intelligent et son traitement touchant. Mais pour autant, je ferai à La Famille Asada deux reproches.
Le premier est sa structure assez bancale. La Famille Asada raconte deux histoires : la première est celle de la découverte par Masashi de sa vocation, la seconde celle de sa participation aux opérations de secours de 2011 autour de Fukushima. D’ailleurs, les deux sujets sont si distincts l’un de l’autre qu’en voyant la bande-annonce, j’ai cru un instant qu’il s’agissait de deux films différents.
La seconde vise les mécanismes de narration très conventionnels et un peu racoleurs qui, systématiquement, visent dans le même mouvement à nous faire sourire et pleurer. Sans doute y parviennent-ils avec une redoutable efficacité : je défie quiconque de regarder La Famille Asada sans verser sa larme. Mais, après plus de deux heures à ce régime répétitif, on a l’impression d’être l’otage d’un spectacle qui ne nous laisse aucun choix.
Vu hier, un peu trop long ce film, et gêné par la « délicatesse » de cet humour, naïveté flirtant avec niaiserie.
Je suis cynique, pardon mais je pense toujours à l’incroyable cruauté des japonais il y a un peu moins d’un siècle par exemple à Nankin ! Il est vrai que tous les peuples, même les plus civilisés, même nous…