The Flats ★☆☆☆

Joe, la cinquantaine bien déglinguée, habite New Lodge une enclave républicaine au nord-ouest de Belfast. Il a vécu dans sa chair la guerre civile qui a longtemps fait rage en Irlande du Nord, opposant les protestants, fidèles à la couronne britannique, aux catholiques qui revendiquaient l’unité de l’Irlande. Il y a perdu un jeune oncle, âgé de dix-sept ans à peine, dont la mort en 1975 ne cesse de le hanter. Révolté par le trafic de drogue qui sévit au pied de son immeuble, il a entamé une grève de la faim, similaire à celle qu’avait menée Bobby Sands en 1981.
D’autres habitants du quartier sont tout aussi traumatisés par un passé qui ne passe pas : Angie, victime de violences domestiques, Jolene, qui doit s’occuper de sa sœur grabataire.

The Flats a l’ambition louable de gratter la mémoire républicaine des « troubles » en Irlande du Nord en dressant le portrait de quelques habitants emblématiques d’un bloc d’immeubles qui, tel le village d’Astérix, revendique irréductiblement son identité catholique et républicaine au cœur de la Belfast loyaliste.

Il a le défaut de le faire en se focalisant sur trois personnages, Joe, Angie et Jolene, dont le piètre état semble avoir son origine plus dans leurs tristes histoires personnelles que dans celle de l’Irlande du nord. Aussi attachants qu’ils soient tous les trois, le sens du documentaire en est dévié d’autant.

La bande-annonce

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