Sous tension ★★☆☆

Costas, la trentaine, vit toujours chez sa vieille mère. Il a trouvé un poste d’agent de sécurité à l’hôpital. Il a une fiancée, plus jeune que lui, qui termine ses études à l’université, et un frère, qui élève seule une petite fille que Costas adore.

Sous tension nous vient de Grèce. Son titre original est Wishbone, qu’on aurait pu traduire « furcula » ou « os de la chance ». C’eût été aussi hasardeux que le titre finalement retenu, qui n’a aucun sens.

Sans sirtaki ni ciel bleu, Sous tension se déroule dans les décors anomiques d’une grande ville (Athènes ?) en hiver. On pense aux cinémas roumain ou iranien, à leurs héros, des « Mr Nobody » écrasés par un destin qui les broie.

Costas est pris dans un engrenage dont il ne trouve pas l’issue. Pour payer les dettes contractées par son frère et éviter que la maison hypothéquée de sa mère soit saisie, il doit accepter un marché sordide : témoigner à charge contre un médecin hospitalier dans le procès intenté par un avocat véreux suite au décès d’un patient.

Sous tension hésite entre drame social, sur fond de crise économique grecque, d’appauvrissement généralisé et de déclassement des classes moyennes, et film noir. Sans doute le propos aurait-il pu être resserré et le film tenir en moins de deux heures. Mais en dépit de ses longueurs, Sous tension n’est pas sans intérêt.

La bande-annonce

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