Pour désorganiser les cartels mexicains, qui font régner leur loi à la frontière mexicaine, le gouvernement américain décide de lancer une opération undercover. Il s’agit de kidnapper la fille de Carlos Reyes, l’un de ses chefs les plus puissants, en faisant croire que l’enlèvement est l’œuvre d’un cartel ennemi, afin de déclencher une vendetta fratricide.
L’agent Matt Graver (Josh Brolin) en est chargé. Il fait appel au mystérieux Alejandro (Benicio Del Toro), un ancien sicaire travaillant désormais pour les États-Unis.
J’avais adoré Sicario, à mes yeux l’un des meilleurs films de 2015. Aussi me suis-je précipité pour voir la suite. Et du coup en ai-je été d’autant plus déçu.
Car ce deuxième épisode copie, sans l’égaler, le premier. Même affiche, mêmes couleurs, même typographie. Même têtes d’affiche. Même violoncelle oppressant de Hildur Guðnadóttir.
Sauf que manque à l’appel Emily Blunt dont le personnage donnait au film tout son intérêt. Sauf que manque derrière la caméra Denis Villeneuve, sans doute l’un des réalisateurs les plus intéressants de sa génération, qu’Hollywood a eu raison d’exfiltrer du Canada, qui réussissait à nous clouer sur notre siège par quelques scènes restées dans ma mémoire : une exfiltration qui tourne mal au poste-frontière, un tunnel traversé en vision nocturne, un repas familial qui tourne au carnage…
Dans Sicario La Guerre des Cartels, les mêmes recettes sont ré-utilisées mais tournent à vide. Elles ont le goût fade et aseptisé du réchauffé.