À la veille du Débarquement, un groupe de soldats américains est envoyé en France pour y saboter une antenne allemande de transmission. Après un parachutage chaotique, ils trouvent refuge dans un petit village. Son église fortifiée a été transformée en hôpital par les Nazis qui s’y livrent à de mystérieuses expériences.
Dans sa première partie, Overlord a des airs de Band of Brothers. On y voit un peloton de soldats américains débarquer en Normandie sous le feu ennemi et tenter tant bien que mal de s’y cacher et d’y mener à bien sa mission. Rien qu’on ait déjà vu mille fois, filmé avec autrement de talent dans par exemple Il faut sauver le soldat Ryan, Inglorious Bastards, Fury ou Monuments Men. Rien non plus d’indigent car J.J. Abrams, qui ne signe pas la réalisation mais contrôle la production, n’a pas lésiné sur les moyens pour filmer, comme si on y était, le parachutage en temps réel d’une unité aéroportée de Marines pris sous le feu de la DCA allemande.
Et dans la seconde partie, le film bascule dans l’horreur sinon dans l’épouvante. Là encore, il revisite des scénarios déjà existants – quoique plus oubliables que les films de guerre précédemment cités. Dans War of the Dead (2011), Marko Mäkilaakso imaginait que les nazis avaient mis au point en 1941 un virus qui permettrait de transformer les hommes en créatures immortelles assoiffées de sang humain. Le scénario était déjà le même dans Outpost (2008) de Steve Barker. Des séries B sinon Z tombées dans un oubli mérité.
Dans Overlord, les méchants nazis utilisent des malheureux villageois français pour tester sur eux un élixir diabolique leur donnant l’immortalité et une force surhumaine.
Le film n’épouvantera pas grand’monde et n’intéressera personne sinon quelques ados boutonneux fan de comics. Il est révélateur de la place qu’occupent dans notre imaginaire les Nazis. Avec leurs uniformes fétichisés, leur idéologie démente, leur violence froide, leur discipline de fer, ils continuent soixante-dix ans après leur défaite à personnifier le mal absolu.
À signaler dans le rôle du méchant très méchant Pilou Asbæk (Borgen, Game of Thrones) toujours excellent et la révélation d’une jeune actrice française dont on reparlera : Mathilde Ollivier.