L’agent secret le plus calamiteux de Sa Gracieuse Majesté est de retour. Après qu’un hacker a révélé l’identité de tous les agents sous couverture et que les quelques 007 retraités sont morts (dans une scène hilarante), le MI7 (sic) n,’a d’autre ressource que de rappeler Johnny English (Rowan Atkinson) au service.
Avec Bough (Ben Miller), son fidèle second, il se lance à la poursuite de l’auteur de ces cyberattaques, Jason Volta (Jake Lacy), qui, par son charme et son talent, est sur le point de convaincre la Première ministre britannique (Emma Thompson) de lui confier la gestion des données personnelles du pays. Sur la Côte d’Azur, il rencontre Ophelia Bhuletova (Olga Kurylenko), une espionne du KGB, qui a réussi à s’infiltrer dans l’entourage de Volta.
Voici le troisième opus des aventures de Johnny English, seize ans après le premier, sept ans après le deuxième. L’effet de surprise ne joue plus. Mais le plaisir est toujours aussi grand devant les defunèsseries de l’hilarant Rowan Atkinson. Aux prises avec un homard (un des sketchs les plus drôles des Vacances de Mr Bean) ou prisonnier d’une armure médiévale, il continue à nous faire rire quand bien même ses gags ont un goût de resucée.
Le scénario est d’une bêtise assumée. Aussi on lui pardonnera son indigence. Car le film ne trompe pas son spectateur et ne cherche pas à se faire plus malin qu’il ne l’est. Il s’agit d’enfiler quelques sketchs – dont les plus réussis ont hélas été déflorés par la bande-annonce – comme celui où English teste dans les rues de Londres un simulateur de réalité virtuelle.
Rowan Atkinson n’est pas le seul à s’amuser. Les seconds rôles s’en donnent à cœur joie : la sublimissime Olga Kurylenko qui avait joué les vraies James Bond girls aux côtés de Daniel Craig est toujours aussi belle dans le rôle d’une fausse. Emma Thompson est comme d’habitude parfaite, ici dans le rôle d’une Première ministre portée sur la bouteille et prête à tout pour sauver son pays.