En 1999, Winona Ryder était plus connue que Angelina Jolie. Celle-ci n’avait que le deuxième rôle de Girl, interrupted dont le premier revenait à celle-là. Pourquoi cette introduction ? Parce que Girl, interrupted racontait l’amitié de deux jeunes femmes internées dans un asile psychiatrique.
Folles de joie (quel excellent titre !) raconte la même histoire. Beatrice (Valeria Bruni Tedeschi plus exubérante que jamais) est une grande bourgeoise solaire, blonde, extravagante, égocentrique et bavarde. Donatella (Micaela Ramazzotti) est une ancienne stripteaseuse brune, tatouée, mutique, anorexique. Aussi différentes soient-elles en apparence, elles sont rongées par le même mal : la solitude. Elles se font la malle ensemble pour retrouver qui l’homme qu’elle aime, qui l’enfant enlevé à sa garde.
Le film de Paolo Virzí baigne dans les chaudes lumières de l’été italien. Valeria Bruni Tedeschi joue la folie avec une conviction qui force l’admiration au risque d’écraser sa partenaire. Et l’histoire de leur cavale est attachante. Pour autant Folles de joie raconte une histoire trop conventionnelle, aux rebondissements trop convenus, à la conclusion trop formatée, pour offrir mieux qu’un oubliable divertissement.