Vous avez 40-50 ans ? Vous avez biberonné au Top 50 ? Vous avez adoré Joy Division, Duran Duran, Motörhead ? Les murs de votre chambre étaient tapissés des posters de David Bowie, Madonna ou Joe Jackson ? Alors vous adorerez « Sing Street » qui vous ramènera au temps des cheveux crêpés, des bottines et du fluo.
À Dublin au millieu des 80ies, Conor a quinze ans (comme moi… sauf que je n’habitais pas Dublin). Ses parents le changent de lycée pour le placer dans une institution catholique collet monté. Pour y séduire Raphina, il décide de monter un groupe. Il l’appelera Sing Street.
« Sing street » est un feel good movie comme on en a déjà vus beaucoup. Moitié récit initiatique, moitié film musical, il a la tendresse du premier (les relations entre Conor et son frère aîné sont particulièrement touchantes) et l’énergie du second.
Sans doute « Sing street » ne revolutionne-t-il pas un genre dont les règles furent fixées il y a un quart de siècle par l’indépassable Commitments de Alan Parker. Pour autant, aussi oubliable soit-il, il offre le plaisir régressif de se replonger, pour le meilleur (The Cure) et pour le pire (A-ha), dans la musique de notre adolescence.