Saroo, cinq ans, se perd dans un train qui l’emmène à des milliers de kilomètres de chez lui. Il se retrouve à Calcutta sans famille. Recueilli dans un orphelinat, il est adopté par une famille australienne. Vingt ans plus tard, il plonge dans ses souvenirs pour retrouver ses origines.
D’après une histoire vraie. Mieux : d’après une incroyable histoire vraie promet l’affiche ! « Lion » (un titre plus approprié pour un documentaire animalier que pour l’autobiographie d’un orphelin indien) est l’adaptation du livre de Saroo Brierley « A Long Way Home ». Il a séduit les Oscars qui l’ont six fois nominé et fait pleurer l’Amérique- je serais curieux de savoir l’accueil qu’a reçu ce film en Inde.
Difficile de rester insensible au traumatisme d’un garçonnet perdu dans l’Inde immense et à sa joie de retrouver sa famille au terme d’une longue quête (non ! ce n’est pas un spoiler ! toutes les critiques l’évoquent !)
Le problème de « Lion » est qu’entre ces deux moments, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Rien que de très convenu dans la description de Calcutta, mégapole multimillionnaire filmée à hauteur d’enfant : des policiers violents qui chassent les gamins des rues, un pensionnat insalubre où l’on devine les obscurs trafics qui s’y trament à la nuit tombée.
Un autre film commence quand Saroo arrive en Tasmanie dans sa famille d’accueil. Il a désormais les traits de Dev Patel, qui a la peau trop blanche et l’accent trop anglais pour incarner crédiblement le jeune orphelin monté en graine. On lui adjoint une fiancée, Rooney Maria, impeccable mais strictement décorative. Plus intéressant est le personnage de la mère adoptive qui donne deux scènes bouleversantes à Nicole Kidman. L’occasion pour elle de nous rappeler, malgré les ravages de la chirurgie esthétique, quelle grande actrice elle est. C’est le moment hélas où le film s’encalmine, les scénaristes ayant été incapable de donner de la vie à un personnage qui surfe sur Google Earth pour retrouver les paysages de son enfance.
La scène finale arrachera évidemment des larmes à un crocodile. Elle flirte trop avec la téléréalité pour ne pas laisser un sentiment de malaise.
Une publicité mensongère voudrait nous faire croire que « Lion » est de la même veine que « Slumdog Millionaire ». On en est loin.
Je dois reconnaître que moi j’ai pleuré comme un Madeleine, mais pas mes filles ni mon mari… J’ai beaucoup apprécié la BO et les images. Je suis sortie boulversée. Ce n’est pas un film ordinaire !
Un film magnifique qui mériterais 3 etoiles au moins. C est Beau, sensible et le scenario est fantastique….
Je viens à peine de le voir et j’en suis bouleversée. Le mal-être de ce jeune homme est très bien ressenti et je trouve , au contraire de Monsieur Gounin, que la fiancée sert le film, la situation tellement difficile de ce jeune homme.
Magnifique film.