De 1971 à 2016, l’histoire de Victor de Richemont et de Sarah Adelman, un couple qui s’aima à la folie.
Les chiens ne font pas des chats. Nicolas Bedos est bien le fils de son père. Il a le même humour, drôle et acide. Longtemps il a essayé de faire oublier cette paternité encombrante. Personne ne se satisfait d’être le « fils de ». Passant pour la première fois derrière la caméra, il assume désormais cet héritage sans rougir. Pour notre plus grand plaisir.
Car « Monsieur & Madame Adelman » n’est ni l’histoire sentimentale d’un couple qui s’aime, ni celle dramatique d’un couple qui se déchire. C’est l’histoire menée tambour battant de deux vies entrelacées.
Nicolas Bedos a l’intelligence de s’effacer devant ses partenaires. Certes, il joue le rôle principal de Victor, l’écrivain maudit qui connaît le succès grâce à la rencontre de Sarah. Mais c’est Dora Tillier qui crève l’écran, éblouissante sylphide des années soixante-dix, impressionnante Folcoche des années 2000. Les entoure une galaxie de seconds rôles tous excellents. Mention spéciale à Pierre Arditi qui prend un plaisir communicatif à jouer un riche bourgeois réactionnaire et à Denis Podalydès en vieux psychiatre (pas si) compréhensif.
Non content de briller par ses dialogues éblouissants, par son tempo débridé, « Monsieur & Madame Adelman » offre la belle surprise d’un dénouement surprenant.