Pour avoir été se baigner à la sortie des cours avec des garçons de leur école, cinq sœurs sont cloîtrées chez leur oncle jusqu’à leur mariage.
Mustang est à la fois très cohérent et très disparate.
La cohérence : l’histoire linéaire depuis leur exclusion du lycée jusqu’à leurs noces de cinq sœurs organiquement liées par les liens du sang et le partage de la réclusion.
L’éclectisme : Mustang fait rire, pleurer, trembler. Rire de la malice que déploient, pendant le premier tiers du film, ces gamines pour tromper la vigilance de leurs geôliers débonnaires. Pleurer du drame qui frappe l’une d’entre elles, qu’on avait senti venir, mais dont la soudaine brutalité, au milieu du film, surprend. Trembler devant la tentative d’évasion des deux benjamines, filmée comme un film d’aventures et qui occupe le dernier tiers du film.
Salué par la critique, plébiscité par le public ce premier film d’une jeune réalisatrice franco-turque fut le succès surprise de l’été 2015. Un succès amplement mérité.