Dans le dixième arrondissement de Paris, Charles – comme le prince – dirige un groupe de rabatteurs qui oriente le chaland vers les salons de coiffure qui lui reversent une commission. Il est en bisbille avec Bébé, un autre caïd qui exerce la même activité que lui. Il aimerait racheter la boutique d’un vieux barbier kurde. Et il n’est pas insensible au charme de Sonia, la fiancée de son ami Dan que celui-ci, inquiet de sa fidélité, lui a demandé d’espionner.
On est en plein milieu de la capitale. Et pourtant on est follement dépaysés dans le quartier de Château d’eau, où les salons afros pullulent où les clientes viennent se faire tisser les tresses et blanchir la peau. Le titre subvertit une expression consacrée – et reprend celui d’un film de Jean-Paul Rappeneau, l’un des réalisateurs les plus gaulois du cinéma français.
La Vie de château inspirait a priori la sympathie. Il n’aurait pas fallu grand-chose pour qu’il se laisse aimer. Mais il ne parvient pas à ce seuil minimum. La faute à un scénario mal maîtrisé qui se perd dans une histoire vite incompréhensible et dont on se désintéresse au bout de quelques minutes. La faute à une direction d’acteurs en roue libre que sauve l’honnête prestation de Jacky Ido. Dommage.